La défaillance de ce service public essentiel pour la sécurité de la population que constituent les hôpitaux publics et leurs services d’urgence est devenue une préoccupation de premier plan pour la Convergence nationale des collectifs de défense et de développement des services publics car c’est devenue une inquiétude majeure dans la population.
La fermeture de services d’urgence ne tient pas compte de la proximité nécessaire constituant une véritable discrimination pour les populations hors des grandes villes. Elle a entraîné une surcharge inacceptable de travail dans les plus gros centres. Une étude de l’INSERM, de l’APHP et de l’Université de Rouen, montre qu’une nuit sur un brancard pour un patient de plus de 70 ans augmente de 40% le risque de mortalité hospitalière pour ce dernier.
L’autorisation par les ARS de services d’urgence de statut privé n’assurant pas la permanence 24h/24 et 7 jours sur 7 contribue à vider de leurs médecins les services hospitaliers, aggravant par là même les conditions de travail de ceux qui font le choix de rester dans le service public.
L’orientation par la régulation des patients vers la médecine libérale ou des structures de soins privés conduit parfois à des restes à charge avec son corollaire, des renoncements de soins. La mise en place progressive des SAS (services d’accès aux soins) devrait répondre à un objectif de service public. Nous pensons d’ailleurs qu’il faudrait aller vers un service public de soins de premier recours autour des centres de santé.
Les élus locaux se démènent pour répondre aux besoins, les personnels de santé font l’impossible pour éviter des drames, mais, concrètement, les usagers voient le service public hospitalier et ses urgences se dégrader, jour après jour. Le problème est national et nécessite des décisions politiques.
En ce sens la Convergence, comme de nombreuses autres organisations, s’est associé à la demande d’une commission d’enquête parlementa ire formulée par 4 députés de la NUPES ; Il y a nécessité de faire la lumière sur les pertes de chances aux urgences, les conséquences de la situation actuelle sur d’autres services publics, les SDIS en particulier et faire des propositions. La population ne comprendrait un nouveau refus.