Nous vivons aujourd’hui un moment dramatique, où chaque jour apporte sa cohorte de morts du covid-19. Morts du virus, oui, mais morts aussi du productivisme d’un système économique mondialisé, dont on voit chaque jour les ravages sur les écosystèmes naturels, qui ont mis l’être humain en contact avec des espèces animales chassées de leur milieu naturel. Morts aussi de l’incurie de gouvernements qui, comme en France, ont asphyxié l’hôpital public pendant des années en le soumettant à la rigueur financière, sourd aux alarmes des personnels, et qui tente aujourd’hui d’en faire porter la responsabilité sur le simple citoyen.
L’écologie d’un côté, le service public, de l’autre. Nos sociétés sont confrontées aujourd’hui à un grand défi, qui touche à la vie elle-même. Je dis « nos sociétés », mais on voit bien que tout le monde n’est pas logé à la même enseigne, et que la responsabilité des catastrophes qui se multiplient incombe à ceux qui dominent ce monde, et l’exploitent jusqu’au dernier litre de pétrole : les grands capitalistes et leurs gouvernements.