Pas de services publics sans industries et pas d’industries sans services publics

Pas de services publics sans industries et pas d’industries sans services publics

C’est sur ce thème que les ex GM&S, les collectifs creusois Plus jamais ça et Convergence des Services Publics organisent une manifestation le samedi 18 décembre à La Souterraine.

Plusieurs entreprises sont parties prenantes, de même que des organisations syndicales de divers secteurs.

Un appel a été adressé au président de la République pour revendiquer une meilleure répartition des richesses. Ce qui permettrait d’assurer un développement des services publics susceptible de répondre aux besoins de la population, et aux défis liés au réchauffement climatique et à la pandémie. Il s’agit aussi de lutter contre les plans de désindustrialisation et de faire entrer dans le débat public le projet de loi écrit par les GM&S pour éviter que les salariés ne soient laissés sur le bord de la route dans des conditions inacceptables.

La Souterraine : Pour un plan de rupture

La Souterraine : Pour un plan de rupture

Depuis des années, les gouvernements successifs accompagnent les plans de désindustrialisation, subventionnant le patronat et laissant sur le bord de la route, les salarié-·es et leur famille. D’une entreprise à l’autre, la méthode est la même, cruelle, cynique : diminution des commandes de grands groupes (Caterpillar, PSA et Renault…), délocalisation, mise en difficulté des entreprises, précarisation et suppression d’emplois…Ensuite vient le temps des belles promesses, des repreneurs de site accueillis comme des sauveurs, soutenus par des aides publiques pour ensuite mieux les dépouiller.

Depuis des années, les gouvernements successifs détruisent le Service Public,
externalisant et privatisant les parties les plus rentables et diminuant sa bonne marche afin de rendre le service moins efficace pour justifier la réforme au nom d’une nécessaire « modernisation ». Opposer les agentes et agents du public aux salarié.es du privé, prétexter des avantages pour mieux s’attaquer au statut de la Fonction Publique, dénigrer les mouvements de résistance en parlant de « prise d’otage », sont autant d’attaques d’une politique qui n’est plus au service de la population. Là encore, le mépris est au rendez-vous, faisant applaudir le personnel soignant tout en continuant de casser le service hospitalier ou
proposant une minute de silence pour un professeur assassiné dans une Education Nationale de plus en plus dépouillée.

Depuis des années, les gouvernements successifs se soumettent au pouvoir économique, privilégiant le profit à court terme au détriment de l’humain et de l’environnement, désertifiant les territoires ruraux et ghettoïsant les quartiers populaires. Alors que le réchauffement climatique et la pandémie démontrent qu’on ne peut dissocier le social de l’environnement et que l’urgence nécessite une prise en compte mondiale du problème, les résolutions de la COP 26 ne sont pas à la hauteur des enjeux, continuent dautoriser une consommation d’énergie de plus en plus importante et le chacun pour soi, tout en
culpabilisant nos comportements individuels.

Et pourtant, notre monde ne manque pas de richesses. L’économie mondiale continue de prospérer mais comme le dit OXFAM, « l’écart entre les riches et les pauvres ne cesse de se creuser : au sommet, les richesses s’accroissent de façon vertigineuse, tandis qu’elles diminuent au bas de l’échelle. Depuis 2015, 1 % de la population mondiale est plus riche que l’ensemble des 99 %. » Les derniers scandales des Pandora Papers et ses dizaines de milliards échappant à l’impôt, « légalement » nous dit-on encore sans sourciller, sont à mettre en
parallèle avec les 100 € offerts gracieusement par le gouvernement aux personnes vivant avec moins de 2000 € par mois pour pallier la montée du prix du carburant, du gaz, de l’électricité.

Assez de mépris !! Assez de mensonge !! L’Histoire n’est pas finie, organisons la riposte !

Moins d’emploi, moins de salaire, moins de Service Public, moins de protection sociale pour la majorité de la population, pour nous, les premières et premiers de cordée, les productrices et producteurs de richesse, ceux et celles qui pourtant font vivre au quotidien les valeurs de la démocratie. N’attendons pas de sauveur suprême dans les rangs de celles et ceux qui nous exploitent jour après jour et détruisent la nature, et prenons nos affaires en main.

Nous appelons les travailleuses et travailleurs, les agentes et agents, les usagères et usagers, les élu.es, les citoyennes et citoyens de Creuse et d’ailleurs à se réunir le 18 décembre 2021 à La Souterraine afin de faire entendre notre voix.

Nous ferons entrer dans le débat public le projet de loi écrit par les GM&S pour que plus jamais, les salarié-·es ne soient jeté-·es comme des mouchoirs par des donneurs d’ordres qui ont le droit de vie ou de mort sur les sous-traitants. Cela dure ainsi depuis des années et les restructurations sont banalisées. A la merci de ces donneurs d’ordres, trop de salarié-es de la ditions de travail, ou même comme les GM&S, se voient licencier.

Nous relaierons l’appel du collectif « plus jamais ça » qui affirme : « une opportunité historique nous est donnée : celle d’une remise à plat d’un système injuste, climaticide et sexiste. Celle de réaliser les changements politiques nécessaires, les plus importants de ces dernières décennies. Celle d’un progrès collectif, jamais réalisé depuis des générations, pour un monde juste et durable. Celle de construire un monde « d’après » qui profite à toutes et tous et non plus à une minorité privilégiée, et préserve notre avenir et celui de la planète. »
Toutes et tous, ensemble, exigeons un monde meilleur pour nous et pour les nouvelles générations. Capitalisons nos colères et construisons ensemble le jour d’après, celui qui marquera enfin la disparition de l’exploitation et de sa classe dominante. Un monde, juste, féministe, solidaire, écologique et durable !

Cette mobilisation est une première étape d’un mouvement qui a vocation à s’amplifier et à imposer dans le débat national préélectoral une alternative aux politiques libérales mortifères, au saccage de la planète et aux idées nauséabondes d’extrême droite.

Défendons le service public postal en Val de Marne

Défendons le service public postal en Val de Marne

Alors qu’elle a réalisé plus de 2 milliards d’euros de bénéfice en 2020, la direction de la Poste veut se désengager de ses missions de service public sur l’ensemble du territoire. Elle utilise la crise sanitaire pour accéler ce mouvement.
Dans le Val de Marne pour 2021, ceux sont 45 des 82 bureaux de Poste qui sont menacés de fermeture ou de réduction des horaires d’ouverture. Cela concerne déjà 16 communes (Bry, Charenton, Choisy, Créteil, Fontenay, Ivry, Le Perreux, Limeil-Brévannes, Orly, Saint-Mandé, Saint Maur, Saint Maurice, Thiais, Valenton, Villeneuve Saint-Georges, Vincennes). D’autre communes sont concernées d’ici la fin de l’année. Mais toutes le seront à court ou moyen terme.
La direction de la Poste du Val de Marne veut ouvrir plus tard les bureaux, les fermer plus tôt voire entre 12h et 14h et même des demi-journées ou journées complètes dans la semaine. Tous les usagers seront pénalisés et notamment ceux qui se rendent à leur bureau de Poste avant ou après leur journée de travail ou pendant leur pause méridienne. Cette réduction des horaires d’ouvertures risque de faire baisser la fréquentation de ces bureaux, baisse de fréquentation qui servira de prétexte pour fermer définitivement le bureau comme de nombreux exemples le prouvent.
Ces mesures sont la conséquence des suppressions de postes de guichetières et de guichetiers. Selon les communes c’est 20 à 25 % d’emplois en moins. Cela se traduit aussi par une dégradation des conditions de travail des personnels.

La direction de La Poste prétend palier les fermetures de bureaux avec l’ouverture de Relais Poste Commerciaux qui ne proposent au mieux que 20 % des services assurés par les bureaux de plein exercice et notamment les services financiers (Banque postale ou distributeur de billets).

Pour la Convergence de Défense et de Développement des Services Publics la Poste est et doit rester un service public de proximité pour répondre aux besoins de la population et en premier lieu des plus démunis que ce soit sur le plan économique que numérique.

Durant la pandémie le besoin d’un service public postal fort et présent partout a été revendiqué tant par la population, les élus, les organes de presse et les entreprises.
Au delà de la Poste c’est le gouvernement qui est responsable de cette politique qui vise la course au profit au détriment de la satisfaction des besoins des usagers. La Convergence va interpeller la représentante du gouvernement dans notre département, la Préfète du Val de Marne. Elle appelle usagers, postiers et élus à un RASSEMBLEMENT DEVANT LA PRÉFECTURE le 1 juin de 16h30 à 18h30.

Elle appelle à signer la pétition

Pour un service public de proximité,

Défendons le service public postal en Val de Marne

 

  • Non aux fermetures et ux réductions des horaires d’ouverture de bureaux
  • Non aux suppressions d’emplois de guichetière et de guichetiers

Pour le service public postal en Val de Marne

Faire passer le train de nuit Paris – Briançon par Pertuis en 2021

Faire passer le train de nuit Paris – Briançon par Pertuis en 2021

Plusieurs collectifs d’usagers des Alpes du Sud militent depuis cet été pour que le train de nuit Briançon-Paris passe par Pertuis pendant la durée des travaux (9 mois) sur les lignes Veynes-Valence et Veynes-Grenoble. Ce projet n’a rien de farfelu mais la SNCF n’en veut pas et s’entête à vouloir un service de car couteux et polluant pour remplacer le train.

Les maires et leurs conseils municipaux demandent aussi de maintenir cette ligne de vie indispensable. Comme personne ne juge bon de leur répondre les collectifs s’adressent au gouvernement pour s’étonner comment de telles décisions peuvent-elles être prises depuis Paris sans échange avec les élus du territoire au moment où les Alpes du sud nourrissaient l’espoir de sortir au plus vite d’une année terrible d’isolement et de mise à l’arrêt des activités sociales, culturelles, sportives que les aides de l’Etat peinent à compenser.

Ils soulignent combien « un tel manque de dialogue, et de souplesse dans l’exploitation, discrédite les annonces récentes de relance des trains de nuit et du fret ferroviaire »

Ils appellent les Ministres « instamment à reprendre en main ce dossier et à prendre, en lien avec le territoire, la seule bonne décision qui s’impose : faire circuler le train de nuit Paris – Briançon via la ligne Cavaillon-Pertuis en 2021 »

A Tours, pour une régie publique de l’eau !

A Tours, pour une régie publique de l’eau !

A Tours comme ailleurs, l’eau , c’est un bien commun, qui doit être gérée en régie publique!

En Indre et Loire, de plus en plus d’élus prennent leurs responsabilité et mettent en place des régies publiques, ainsi dans les communautés de communes de Chinon et Loches.
Dans la métropole de Tours (300 000 habitants), la majorité de la population est desservie par des régies publiques, avec en premier lieu, l’ancienne régie publique de Tours.
Le vice-président de la métropole en charge du dossier a la particularité d’être un adepte de la délégation. Comme il y a une montée de la demande de mise en place d’une régie , les manœuvres s’engagent… On nous évoque un projet de société d’économie mixte! On virerait Véolia et on lui offrirait un nouveau fauteuil en la faisant passer par la fenêtre (à moi les bons contrats de la métropole…).
La dernière manip a été la tentative de supprimer en catimini la tarification sociale pour le 40 premiers m3 de la ville de Saint-Pierre-des-Corps et de réduire parallèlement la tarification pour les gros consommateurs d’eau…
Avec l’association Eau-Touraine, nous avons alerté les élus progressistes de la métropole de ce mauvais coups.
Éventé, le mauvais coup a raté. Le point a été retiré in extremis de l’ordre du jour.
Avec Eau-Touraine, la Convergence 37 demande la mise à plat des dossiers,… et le débat sur la régie publique!

Aubrac : toujours pas de réponse de l’État

Aubrac : toujours pas de réponse de l’État

Le 19 octobre 2020, le Comité pluraliste de défense de la ligne SNCF Paris – Clermont-Ferrand – Béziers appelait les élus concernés par la ligne à signer la demande de renouvellement de la convention qui lie L’État, les Conseils Régionaux, La SNCF pour que l’infrastructure ferroviaire de Béziers à Clermont-Ferrand soit correctement entretenue et modernisée pour lever toutes les interdictions et limitations de vitesse, que le train « Aubrac » continue d’être un train d’équilibre du territoire inter cité avec du matériel rénové et bi-mode. »
A ce jour, et ce n’est pas définitif : huit Sénateurs, huit Députés, 2 Conseils Départementaux, Pays du Haut Languedoc et Vignoble, 3 Communautés de Communes, 156 Communes, 4 Vice-présidents des Conseils Régionaux Occitanie et AURA, ont soutenu, par leurs signatures et interventions la démarche du collectif.
Les Conseils Régionaux Occitanie et AURA ont déjà fait part de leur volonté de s’engager et de participer financièrement au maintien et au développement de la ligne de « l’Aubrac ».

L’État et SNCF Réseau vont-ils avoir cette même volonté ?

C’est de la responsabilité du Gouvernement.

Au niveau Européen, les États membres dont la France se sont engagés pour réduire de 50 % le CO2 à l’horizon de 2030. Rappelons que les transports routiers et autoroutiers représentent 96 % de ces émissions sur la part des 34 % des émissions de CO2 totales dues aux transports.
L’État doit respecter ses engagements européens, nationaux, et les conclusions de la Convention Citoyenne pour le climat avec des actes concrets. Va-t-il respecter les volontés exprimées par les élus et les populations. Dans les jours qui viennent, le gouvernement a une occasion réelle de le prouver. Des négociations sont en cours.
L’avenir appartient à un mode de transport non polluant. Le rail Service Public en est le vecteur principal.

L’avenir du Centre parisien d’information et de documentation de la jeunesse

L’avenir du Centre parisien d’information et de documentation de la jeunesse

Comme le relate la dépêche AFP du 26 octobre, « Le Centre d’information et de documentation jeunesse (CIDJ) devra quitter ses locaux près de la Tour Eiffel en fin d’année, victime d’un conflit financier entre les institutions, a regretté mardi sa présidente Marie Richard. Les institutions se renvoient la balle et aucune alternative satisfaisante n’a pour l’heure été présentée au Centre, qui informe 100.000 jeunes tous les ans sur des questions d’orientation et d’emploi ».

Les salariés du CIDJ et les jeunes ont besoin de réponses sur leur avenir à court terme !

Après la forte mobilisation de 2015 qui a permis de mettre en échec un plan de suppression de 19 postes de travail, les jeunes usagers, les salariés dont les représentants du personnel sont de nouveau très inquiets en 2020. Le climat anxiogène actuel est accentué au CIDJ par la forte incertitude pesant sur la localisation du CIDJ au 1er janvier 2021.
En effet, en raison de la préparation des JO 2024, la Ville de Paris récupère les locaux de 4 000 m² qu’elle mettait gratuitement à disposition du CIDJ de longue date. Celui-ci a été informé il y a deux ans de cette décision. Or depuis aucune solution pérenne de remplacement n’a été trouvé pour localiser le CIDJ qui doit désormais quitter les lieux dans deux mois.

Les 77 emplois seront-ils tous maintenus dans ces conditions ? Nul ne le sait.

L’État, autorité de tutelle du CIDJ, doit jouer son rôle !

Au lieu de cela le gouvernement tente de profiter de cette aubaine pour continuer à se décharger du coût de cet organisme national sur les collectivités locales. Cela entre aussi certainement dans sa politique globale de privatisation de l’orientation via le démantèlement de l’ONISEP et de la formation.

La Région qui pourrait faire des propositions et prendre sa part regarde ailleurs. Pire elle a diminué d’un tiers la subvention versée au CIDJ la faisant passé de 300 000 € en 2014 à 200 000 euros en 2020… après l’avoir totalement supprimée de 2015 à 2018 !

Si ce n’est pas à la Ville de Paris, seule, d’assumer cette responsabilité, Convergence Services Publics Paris insiste pour qu’elle intensifie son soutien, et fasse tous les efforts nécessaires pour qu’une solution pérenne puisse être trouvée le plus rapidement possible. Elle l’a fait en bien des domaines plus complexe où l’État se désengageait comme celui des mineurs isolés.

Il serait absurde que la mission de services publics assurée par le CIDJ s’arrête à cause de la panne d’une gouvernance tripartite. Convergence Services Publics Paris demande expressément à L’État et à la région de retrouver le sens de l’intérêt général en jouant pleinement leur rôle. Convergence Services Publics Paris insiste auprès de l’État, de la Région et de la Ville sur l’urgence de trouver au plus vite une solution afin que le CSE puisse être rapidement informé et consulté, et que le CA puisse assumer son rôle décisionnel.

La Convergence Services Publics exige le maintien des emplois.

La Convergence ne peut déplorer que l’inconséquence du gouvernement se répercute ainsi sur notre jeunesse : de nombreux jeunes ont besoin du CIDJ qui s’efforce depuis cinquante ans d’encourager l’égalité des chances. Laisser planer des doutes sur le devenir du CIDJ et ses employés, c’est obérer l’avenir de jeunes, les priver de ressources si utiles au moment où l’on se fraie une voie vers l’âge adulte et citoyen.

Pierre Laurent, sénateru de Paris a interpellé le M. le ministre de l’éducation nationale, de la jeunesse et des sports pour lui demander que l’État, la région Île-de-France et la ville de Paris élaborent ensemble un projet pérenne permettant la sauvegarde de l’offre du centre actuel concernant les questions d’orientation et d’emploi et les 77 emplois afférents.

 

 

Pour la réouverture des « boites jaunes » en Haute-Saône

Pour  la réouverture des « boites jaunes » en Haute-Saône

Le Comité de Vigilance et de défense des services publics de proximité de Haute-Saône (CV70) vient d’être informé  de la suppression, en peu de temps, de trois boites de relevage du courrier de La Poste (boites jaunes-BAL), à Amblans, à  Mesley et à Lure. Mais sont elles seules ?

En pleine période de crise sanitaire, c’est encore un service public de proximité qui disparaît !
Après les manquements en matinée d’ouverture de guichets et de distribution régulière que CV70 a récemment dénoncés, il n’est pas seulement stupéfait, mais il est scandalisé par l’indécence de ces décisions.

Car c‘est encore les usager·e·s des secteurs géographiques éloignés, en difficultés, à  mobilité réduite, sans accès ou équipements numériques qui vont souffrir de cette réduction de service public.

D’avance nous connaissons les arguments : ce n’est pas rentable, il y a peu de dépôt (cela reste à  prouver).

Et alors !
Le CV 70 demande aux dirigeant·e·s de la Poste, aux élu·e·s s’il y a des usagers de seconde zone ? Que suivant leurs moyens, leurs lieux d’habitation, leur âge, les usager·e·s devraient être mal servis dans tous les domaines : santé, transport, accès aux administrations et services, communication … ?

Le CV 70 pense justement que le service public est précisément là  pour réduire toutes les inégalités d’accès, c’est dans ce sens qu’il intervient avec opiniâtreté depuis de nombreuses années auprès de tous les acteurs des services publics de proximité du territoire. Pour cela il faut du personnel en nombre suffisant avec des conditions de travail décentes.

Il demande que  l’accès aux « boites jaunes » soit rétablit partout. Et que dans tous les cas il y ait une concertation avec les usagers et leurs représentants·e·s.

Un riche débat à Paris pour vivent les Services Publics et la Sécurité Sociale

Ce samedi 14 novembre 2020 était organisée une visioconférence « pour que vivent les Services Publics et la Sécurité Sociale ». Initialement prévue à la Bourse de Paris, elle s’est tenue en ligne, permettant à chacun de suivre et participer aux discussions, en étant retransmise sur Facebook.
L’objectif de cette conférence et de « Convergence 75 », est de fédérer toutes les forces syndicales et associatives de notre pays dans une lutte pour la sauvegarde et la promotion de notre système de Sécurité Sociale. Voici quelques traces de ces échanges.

La « Sécu » a 75 ans cette année. Mise en place en 1945 par Ambroise Croizat, député communiste, elle a pour objectif de « protéger des aléas de la vie de la naissance à la mort » et de « mettre fin aux féodalités financières ». Prenant ses racines dans les mutualités ouvrières et basée sur les cotisations issues du travail, la Sécurité Sociale est gérée dans un principe de solidarité et de démocratie sociale : chacun cotise selon ses moyens et reçoit selon ses besoins. Son budget annuel est de 550 milliards d’euros et permet d’intervenir sur quatre branches fondamentales : la santé, la retraite, la famille et l’emploi. Cette institution et son indépendance sont menacées par le système néolibéral porté par notre gouvernement et quelques-uns des précédents.

À l’heure actuelle, il s’agit de se mobiliser contre le Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale (PLFSS), reconquérir les acquis perdus mais aussi continuer à lutter pour de nouveaux acquis : un objectif commun à toutes les forces en présence ce jour est par exemple celui d’obtenir une couverture sociale à 100 % de tous les aléas de la vie. Un autre est d’obtenir ce même financement pour la prévention (travailler par exemple sur la santé environnementale ou la violence faite aux enfants.) Un autre encore est celui d’adosser à nouveau le financement de la Sécu aux richesses produites dans le pays, c’est-à-dire aux cotisations sociales.

Les nombreuses interventions du jour permettent de redéfinir la liste des actions et choix politiques d’hier et d’aujourd’hui qui concourent à liquider le système de couverture sociale en place. Parmi les menaces les plus récentes, notons :
• la bascule de la dette Covid sur le budget de la Sécurité Sociale plutôt que son inscription dans la dette de l’État .

• une réduction toujours plus importante des cotisations sociales et un financement par des impôts tels que la CSG ou la TVA (impôt le plus inique qui soit et qui, de plus aligne l’état de la Sécurité Sociale sur une surenchère de la consommation, contre-productive tant sur le plan environnemental que sanitaire).
Cette fiscalisation de la Sécu est accélérée par le gouvernement Macron, l’objectif étant à terme un « filet de protection » (relevant de la charité) financé par l’impôt pour les plus démunis et la nécessité pour les autres de souscrire des assurances privées.

• la création d’une 5ème branche pour la prise en charge du handicap et de la perte d’autonomie, ces dernières étant exclues de la branche « santé », comme si elles n’étaient pas elles aussi des « aléas de la vie ». Cette 5ème branche ne serait pas financée par les cotisations mais à 90% par la CSG (un impôt), ce qui signifie qu’elle serait gérée par l’État et non pas par les travailleurs.

À noter que le montant des exonérations fiscales aux entreprises en 2020 atteint 75 à 90 milliards quand le déficit de la Sécurité Sociale s’élève à « seulement » 40 milliards…

• la persistance du projet de réforme des retraites pour un système à points : celui-ci n’est qu’ajourné du fait de la ‘crise sanitaire’.
Là encore, les propositions retenues par l’État sont l’allongement de la durée de cotisation pour les travailleurs et la baisse des pensions, alors qu’une augmentation des cotisations sociales n’est jamais considérée, ainsi qu’une fiscalisation des bénéfices des actionnaires. Il s’agit au contraire de définir les prestations voulues et de planifier les cotisations nécessaires en conséquence !

• des budgets toujours révisés à la baisse pour les hôpitaux, à qui l’on impose de faire des économies (puisque les recettes sont réduites…) : 3400 lits fermés en 2019, 8000 sur les quatre dernières années. Actuellement nous disposons de 6000 lits de réanimation en France, quand l’Allemagne en possède 15000.

Le PLFSS 2021, en ce moment voté au Parlement, ne répond pas à la crise actuelle et ne répond pas aux attentes des professionnels de santé. Au contraire, il condamne notre système de santé dans une logique destructrice : limiter les dépenses en fonction des objectifs financiers (4 milliards d’économies sont demandées pour 2021, dont 800 millions pour l’hôpital). Ainsi, les créations de postes, les ouvertures de lits, les augmentations de salaires demeurent impossibles puisque les moyens sont sans cesse réduits.

Il est primordial d’informer tous les citoyens de ces états de fait. Les mobilisations sociales ne sont pas assez fortes actuellement pour stopper le bulldozer du néolibéralisme dont les forces, du fait de la crise sanitaire actuelle, ne font que croître pour aboutir à « la stratégie du choc » (théorie définie par Naomi Klein) : il y a une volonté de la part du système néolibéral de fabriquer une dette (celle de la crise COVID) qui justifiera la remise en cause totale de notre système de couverture sociale.

La suppression de lits dans les hôpitaux, la fermeture des urgences de l’Hôtel Dieu, la mise en place du forfait de 18 euros pour les consultations aux urgences qui ne déboucheront pas sur une hospitalisation (à l’heure où la carence de soins est telle que 10 % de la population n’a pas de médecin traitant), la privatisation des EHPAD, la disparition progressive de la médecine du travail et de la médecine scolaire… sont autant de chevaux de bataille à enfourcher en urgence.

Mais le combat de fond pour lequel nous devons tous nous unir sans relâche est celui du maintien de la démocratisation de la couverture sociale, pour qu’elle redevienne un pilier de la société. Nous devons alerter haut et fort sur le fait que l’individualisation isole face à la bureaucratie et qu’il nous faut donc absolument revenir à des droits collectifs, seules garanties de l’accès aux droits pour tous !!

Pour ce faire il semble important de redonner aux jeunes un regard philosophique, historique et concret sur le système de Sécurité Sociale qui est le nôtre. Ne pas oublier l’histoire de sa mise en place en 1945 dans un but de solidarité, de démocratie et d’émancipation, et la définition essentielle de la santé donnée par l’OMS lors de sa création : La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité (préambule1 de 1946 à la Constitution de l’Organisation Mondiale de la Santé).

Enfin, il faut rester optimiste et savoir que le combat continue et porte ses fruits : création de la CMU et de la CMU complémentaire, maintien pour l’instant des cotisations sociales à 46 % du salaire brut, par exemple (c’est peu, mais c’est au moins ça !).

La conférence s’achève sur une liste d’actions à mener pour poursuivre et intensifier la lutte :
• S’approprier l’appel de Saint Étienne :
• Bien identifier que la richesse de la nation est la production des travailleurs (le PIB c’est nous, pas le capital)
• Mettre en œuvre rapidement une action pour dire « NON » au forfait de 18 euros
• Travailler ensemble dans le sens de la prévention (des risques au travail, pour la santé environnementale, face aux violences faites aux enfants…).
• Maintenir une synergie pour informer le maximum de gens et qu’ils se mobilisent :
organiser d’autres débats, diffuser le plus possible les résumés de ceux-ci, animer des ateliers thématiques
• Se maintenir informés du mieux possible des nouveaux financements mis en place pour la Sécurité Sociale et refaire un point précis sur ceux-ci.
• Avancer sur de nouvelles conquêtes sociales, pour une couverture à 100% des aléas de la vie, pour tous, financée par les cotisations, dans une émancipation vis à vis des complémentaires santé (mutuelles) et dans une véritable démocratie sanitaire et sociale.

Lisons ! Documentons-nous ! Discutons ! Imaginons ! Rêvons !

Annexes

 

Pour plus d’informations :

film La Sociale, de Gilles Perret
appel de St Étienne
pétition « Plus jamais ça ! »
Lettre aux députés, sénateurs et groupes parlementaires du 9 novembre 2020 (Intersyndicale des retraités)
• Sur le site « Réseau salariat »

• livret CGT « Pour une Sécurité Sociale du 21e siècle : enjeux et propositions »
• retransmission des tables rondes de la CGT du 7 octobre 2020 pour les 75 ans de la Sécurité Sociale
« La Sécurité Sociale, plus essentielle que jamais ! » sur le site de la CGT
« La Sécurité Sociale, une mesure révolutionnaire » sur le site de la Gauche Républicaine

 

Dossier réalisé par Patricia Amar et Véronique Pupier

Il faut maintenir l' »Aubrac » !

Il faut maintenir l' »Aubrac » !

« L’Aubrac » symbolise la ligne de vie indispensable au Massif Central. Cette ligne SNCF Béziers – Neussagues – Clermont Ferrand – Paris doit bénéficier du plan de relance gouvernemental pour assurer sa pérennisation. Les populations ne comprendraient pas un grand écart entre les propositions financières gouvernementales pour le ferroviaire et la décision de fermer définitivement la ligne voyageur entre la Lozère, Saint Chély et le Cantal, Saint Flour – Neussargues.
Avec « l’Aubrac », son maintien dans le réseau ferré national c’est :
• garantir la pérennisation de la ligne de Béziers à Clermont-Ferrand,
• permettre une ligne SNCF pour l’industrie propre Saint Chely – Rodez – Toulouse pour la fabrication des véhicules électriques,
• une ligne de vie pour l’agro-alimentaire et l’industrie : vers Sète, port du Massif Central et Béziers,
• une ligne utile aux emplois industriels,
• une ligne de l’utilité en direction des scolaires,
• la promotion touristique des territoires traversés par la ligne.
Cette ligne a été inscrite dans le schéma européen Fret. Elle a donc été reconnue d’utilité publique européenne.

Aujourd’hui il faut repenser la vie. Les dérèglements climatiques sont là pour le rappeler. Le ferroviaire est le système de transport le plus propre, économe d’énergie et d’espace, créateur d’emploi, bon pour l’environnent et la santé. Cette réorientation des transports pour une politique en faveur du ferroviaire permettra à terme de nombreuses économies financières pour la collectivité et l’intérêt public.
Il faut aller dans le sens de l’« Histoire ». Le train « Aubrac » doit continuer à exister ?
Il faut infléchir la décision de le supprimer.

Le « Comité pluraliste de réhabilitation, de défense et de promotion de la ligne », avec le soutien de la Convergence se mobilise et s’adresse aux élus et collectivités locales concernées pour qu’ils interpellent les Présidents des Conseils régionaux Occitanie et Auvergne-Rhone-Alpes, la Ministre de l’Ecologie et le Premier ministre pour que l’« Aubrac » continue d’être un train d ‘équilibre du territoire intercité avec du matériel rénové et bi-mode.

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