Le gouvernement se déchaîne pour faire des économies sur la Sécurité sociale, sur la protection sociale : réforme des retraites, pillage des retraites complémentaires Agirc-Arrco, réforme du RSA, réformes de l’assurance chômage, quasi suppression de l’ Aide Médicale d’État (AME), réduction de l’ Aide Personnalisée au Logement (APL), coupes budgétaires sur le budget de la Sécurité sociale.
La Convergence nationale des collectifs de défense et développement des services publics participe à toutes les mobilisations en défense des services publics et de la protection sociale. Sur les marchés lors de rassemblements, de réunions-débats plus de 10 000 signatures ont été recueillies sur les pétitions, pour que le budget de la Sécurité sociale, corresponde aux besoins. Le gouvernement répond à la population par des séries de 49-3 antidémocratiques.
Mais ça ne lui suffit toujours pas.
Selon le journal Les Échos du 17 novembre le ministre du Travail, du Plein emploi et de l’Insertion, O. Dussopt, a annoncé lors du congrès de la CFTC sa volonté de « repenser notre modèle social ». Il s’agit de la Sécurité sociale, de l’Unedic, de l’Agirc-Arrco.
Ses objectifs sont clairs :
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Baisser les salaires au nom du « mur de la compétitivité ».
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Détruire la Sécurité sociale, par notamment la baisse des cotisations sociales « patronales » et de la part des impôts qui la finance.
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Remettre en cause le paritarisme, c’est-à-dire réduire le rôle des organisations syndicales.
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« Diversifier les recettes », en clair réduire la Sécurité sociale à un filet pour pauvres et ouvrir un marché aux complémentaires-santé et aux fonds de pension.
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Faire des économies sur la protection sociale, pour ramener en 2027 le déficit en dessous du seuil des 3 % du PIB, dans un contexte où le budget de remboursement de la dette, les dépenses militaires et les aides aux entreprises flambent.
- Piller l’Agirc-Arrco, et rendre l’assurance chômage excédentaire au détriment des chômeurs et chômeuses.
M. Dussopt dessine le « modèle » de protection sociale des États-Unis.
Il ne faut pas sous-estimer la déclaration du ministre : elle est faite devant le congrès d’une confédération syndicale. Elle fait suite aux déclarations d’A. Buzyn avant la parenthèse Covid : « Un système de santé à bout de souffle, pensé à la sortie de la 2ème guerre mondiale… », « Nous sommes arrivés au bout… », « Construire autrement notre protection sociale »… vers un « nouveau filet de sécurité sociale ». C’est aussi E. Macron qui déclarait, en opposition frontale avec la solidarité qui est l’ADN de la Sécurité sociale, : « le progrès social c’est celui qu’on se paie soi-même ».
La Convergence nationale des collectifs de défense et développement des services publics n’attendra pas un projet de loi sous procédure accélérée et un vote par le 49-3 pour informer et mobiliser la population pour améliorer notre protection sociale afin de dissuader le gouvernement d’aller plus avant dans ce projet mortifère.