Combattre pour nos retraites dans le privé comme dans le public, c’est combattre aussi pour que nos enfants et nos petits-enfants aient droit à une retraite décente. Au contraire de ceux qui prônent cette réforme parce qu’ils ont le nez fixé sur des déficits qu’ils créent de toutes pièces, notre lutte est totalement intergénérationnelle.
Nous sommes devant le même combat qu’ont mené et gagné dans des conditions autrement plus dures et dramatiques, nos parents et nos grands-parents.
L’attaque contre nos régimes de retraites est une attaque des milieux financiers de notre système de solidarité basé sur la répartition et la redistribution. Le gouvernement déroule le tapis rouge aux fonds de pensions. La première étape a été franchie en privatisant la retraite des hauts cadres de plus de 10 000€ par mois. Cela coûtera à notre régime 4,7 milliards d’euros annuels tout en remportant bien plus aux multinationales des fonds de pensions. Le but du gouvernement est sa généralisation.
Le gouvernement s’en prend ainsi frontalement à notre modèle social issu du Conseil National de la Résistance.
La convergence nationale des services publics s’indigne de la campagne gouvernementale et de certains médias nationaux contre la protection sociale solidaire, contre les services publics.
Cette campagne stigmatise leurs salariés comme s’ils étaient des privilégiés alors que ce sont les 42 régimes qui seraient détruits, notamment ceux du privé (80% des salariés). Or ces différents régimes sont le fruit des nécessités, des luttes et revendications liées à la réalité d’exercice des métiers. Cette diversité sert de prétexte à Macron pour diminuer les retraites de toutes et tous. Au nom de l’uniformisation Macron a déjà supprimé quatre des principales sources de pénibilité !
Cette réforme, sa « règle d’or », s’en prend dans l’immédiat aux retraitées et retraités actuels.
En 2019 comme en 2020, en violation de la loi, les pensions ne sont pas toutes revalorisées, même de l’inflation. D’ici 2025 ils veulent couper 15 Md supplémentaires, voire plus.
Cette réforme vise les futurs retraitées et retraités de tous les régimes, les générations futures :
– Travailler plus tard : quand bien même l’âge pivot de 64 ans, + 2 ans de surcote souvent indispensable, serait supprimé, il y a d’autres moyens d’obliger à travailler jusqu’à 66 ans, voire 70 ans (pensions trop faibles, cumul emploi –retraite …).
– Baisser les pensions. Quelles que soient les promesses, l’Etat, via sa nouvelle « gouvernance innovante », aurait tout pouvoir pour baisser les pensions à tout moment : lorsqu’on est actif on obtiendrait de moins en moins de points pour un même salaire, puis une fois retraité le point serait peu revalorisé ou même baissé.
– Les nombreux dispositifs de solidarité de la Sécurité Sociale qui compensent les aléas de la vie (maladie, maternité, réversion, chômage, …) devraient théoriquement disparaître : pas de travail, pas de point, c’est ça « l’équité ». Ils se transformeront en assistance « qui coute un pognon de dingue » et seront donc rabotés sans fin, comme par exemple en Suède (plus aucune réversion).
Cette réforme va amplifier, à la retraite, les inégalités salariales entre les femmes et les hommes
Cette réforme s’inscrit dans un projet ultra libéral de l’avenir.
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C’est pourquoi la Convergence services publics :
- Soutient les appels à la grève et appelle à participer aux manifestations unitaires des 9 et 11 janvier pour le retrait de cette réforme et à participer aux caisses de grève
- Demande le retrait du projet gouvernemental,
- Exige conformément à son Manifeste, l’ouverture de négociations pour la reconquête des services publics et de de la protection sociale, Afin de déterminer nos besoins individuels et collectifs que cela soit fait en lien avec des débats publics associant les citoyens -usagers, personnels et élus.