Suite à la présentation du Projet de loi finances 2024, dans le cadre de l’Alliance Écologique et Sociale; plusieurs organisations syndicales, associations et ONG dont la Convergence nationale des collectifs de défense et développement des services publics ont publié une tribune publié dans Médiapart pour réclamer une fiscalité plus juste afin de dégager des recettes supplémentaires pour financer la transformation écologique et les services publics.
Plus Jamais Ca
Taxation des superprofits : exigeons un débat !
Alors que le 49.3 déclenché par le gouvernement lors du vote du budget à l’Assemblée nationale a empêché tout débat parlementaire autour d’une taxation sur les superprofits des entreprises, l’Alliance écologique et sociale, dont fait partie la Convergence, vient de déposer une pétition sur le site internet du Sénat afin de remettre le sujet des superprofits à l’agenda du parlement. Si celle-ci recueille au moins 100 000 signatures, le Sénat devra examiner la demande et pourra déposer une proposition de loi : une opportunité majeure pour la justice sociale et écologique.
La taxation des superprofits entérinée par le gouvernement sans débat parlementaire ne rapporterait que 200 millions d’euros par an en France, alors qu’elle pourrait rapporter jusqu’à 20 milliards d’euros selon les calculs du collectif. En effet, la contribution temporaire de solidarité choisie par le gouvernement ne prend en compte que le secteur énergétique. Pourtant, des entreprises de l’agro-alimentaire ou encore de la finance ont aussi réalisé des rentes exceptionnelles et sont tout aussi responsables de l’inflation, et rien ne justifie donc de les exonérer de cette taxe. Les groupes d’opposition avaient d’ailleurs déposé des amendements plus ambitieux, qui n’ont pu être débattu à cause de l’article 49.3. Avec cette initiative, il y a une réelle chance de victoire si une séquence de débat parlementaire s’ouvre : avec le soutien des citoyens et des citoyennes, le débat peut être remis à l’agenda parlementaire dès maintenant.
Depuis plusieurs mois, l’Alliance écologique et sociale demande une taxe sur les superprofits pour répondre aux crises environnementale et sociale. Pendant que les multinationales réalisent des profits hors-sols, de plus en plus de personnes doivent faire face au coût de la vie qui explose, comme aux conséquences du réchauffement climatique. Cette taxe est l’une des solutions les plus justes pour répondre rapidement aux effets de la crise de l’inflation tout en investissant massivement pour contrer la crise environnementale touchant déjà les plus précaires.
Cette taxe pourrait par exemple financer une aide exceptionnelle pour les cantines et les restaurants universitaires, permettant également de renforcer la mise en place des circuits courts. Le train et les autres transports en commun pourraient également être rendus plus accessibles avec un tarif réduit sur tout le territoire, avec des moyens pour assurer le service. Enfin, la France pourrait investir massivement pour rénover les passoires thermiques, sans hausse de loyer.
Il est donc urgent de redéfinir le périmètre et les modalités de la taxe sur les superprofits pour soutenir le niveau de vie des ménages, financer la transition écologique et limiter l’impact de l’inflation.
Mode d’emploi de la pétition : Pour la signer, vous devrez vous connecter via l’outil France Connect, permettant d’authentifier l’identité du signataire. Ce procédé d’authentification donne plus de crédibilité et de poids à la pétition. Il vous suffit de vous connecter via vos identifiants de tous les jours : Impot.gouv, Ameli, ou encore via l’identité numérique de la Poste.
Dépositaires de la pétition : AequitaZ, Les Amis de la Terre France, Attac France, La CGT, La Confédération paysanne, La Convergence des services publics, La Fondation Copernic, France Nature Environnement, La FSU, Greenpeace France, Mouvement pour une Alternative Non-Violente, Notre Affaire à Tous, Oxfam France, Réseau action Climat, Union syndicale Solidaires
Taxons les super-profits des multinationales pour redonner du pouvoir d’achat
Des dizaines de milliards, issus de prélèvements exceptionnels sur les « super profits », sont mobilisables pour lutter contre la baisse du pouvoir d’achat tout en accélérant la transition écologique.
lors que débute ce 18 juillet à l’Assemblée nationale l’examen de la loi sur le pouvoir d’achat, les mesures proposées par le gouvernement et leur financement ne sont pas à la hauteur des enjeux. Pour certaines, ces mesures s’inscrivent à contre-courant d’une transition écologique de toute façon nécessaire, et d’une manière générale les montants mobilisés sont insuffisants au regard de l’urgence.
Ce que propose Emmanuel Macron pour faire face à la crise actuelle ne va en rien améliorer la situation des salarié·es et ne fera que retarder la transition écologique. Par ailleurs, est-il légitime de faire porter cet effort exceptionnel sur la dépense publique, alors que de nombreuses entreprises, dans différents secteurs, ont au contraire profité de la pandémie ou de la guerre en Ukraine pour enregistrer des bénéfices records?
Pour la Convergence et les organisations de PJC, alliance écologique et sociale, l’argent nécessaire est mobilisable : ce sont les superprofits.
Elles ont, à cette occasion publié une tribune sur Médiapart
Dans la rue le 12 mars pour un sursaut écologique et social
Plus de 20 organisations, dont la Convergence, membres de « Plus jamais ça » viennent de lancer un appel à rejoindre les marches pour le climat et la justice sociale.
Elles viennent de publier l’appel suivant:
L’année 2022 débute sur des chiffres vertigineux : les 7 années les plus chaudes jamais mesurées ont toutes eu lieu depuis 2015, année de l’accord de Paris. La crise sanitaire a plongé des millions de personnes dans la précarité. Les multinationales, leurs dirigeants, leurs actionnaires s’enrichissent de manière toujours plus indécente. Leurs richesses ont explosé pendant la crise, en grande partie via les aides publiques et elles continuent d’alimenter un système productif destructeur pour les peuples et la planète.
Dans ce contexte inédit, les débats politiques devraient se concentrer sur :
- Les moyens de financer une transformation écologique et sociale de nos économies ;
- Le développement et l’amélioration des services publics à même de répondre aux besoins de la population, en particulier en matière de santé, de transports et d’éducation ;
- Des objectifs de réductions des émissions de CO² réellement contraignants pour l’Etat et les entreprises ;
Un statut protecteur des salarié·e·s afin de réussir la relocalisation et la transformation de pans entiers de notre économie ; - Un droit à l’alimentation choisie et de qualité pour tou·tes, s’appuyant une agriculture paysanne et des circuits relocalisés ;
- Un revenu qui permette au plus grand nombre de vivre dignement en conciliant les enjeux de fin du monde et les contraintes de fin de mois.
Malgré la multiplication des mobilisations et initiatives pour le climat et la justice sociale ces dernières années, nos dirigeant·e·s refusent de prendre leurs responsabilités. Ils et elles favorisent le repli sur soi autoritaire, détournent délibérément le regard et laissent les multinationales et les ultra-riches saboter tout espoir d’un avenir juste et soutenable.
À deux mois de l’élection présidentielle, nous devons rappeler l’ordre des priorités, amplifier la mobilisation et faire de 2022 l’année où la France a enfin pris le chemin d’un avenir juste et soutenable pour toutes et tous.
Pour y arriver, nous qui avons constitué cette alliance d’associations et organisations écologistes et syndicales, appelons à rejoindre en masse les marches pour le climat et la justice sociale qui s’organisent partout en France le 12 mars.
Premier signataires : Action non-violente COP21, ActionAid France, AequitaZ, Alternatiba, les Amis de la terre, Attac, CGT, Confédération Paysanne, Convergence des Collectifs de défense et de développement des Services Publics, Fondation Copernic, France Nature Environnement, FSU, Greenpeace, Le Mouvement pour une Alternative Non violente (MAN), Notre Affaire à Tous, Oxfam, Réseau Action Climat, Union Syndicale Solidaires, la Voix Lycéenne.
COP26 : Appel à mobilisation le 6 novembre pour la justice climatique
Chaque année bat un record de hausse de la température mondiale. Chaque année, les catastrophes climatiques se multiplient partout dans le monde. L’été 2021 en est la triste confirmation : incendies, inondations, ouragans, sécheresses, canicules… Les plus pauvres en subissent toujours plus dramatiquement les conséquences, en particulier dans les pays du Sud. La pandémie de la Covid 19 a par ailleurs mis en lumière les impacts irréversibles, y compris sur la santé, des attaques contre la biodiversité.
Le dérèglement climatique, c’est notre présent à toutes et tous, partout dans le monde. Phénomène global, il appelle des réponses mondiales : baisse massive des émissions de gaz à effet de serre, lutte contre les pollueurs et le système productiviste qu’ils nourrissent, solidarité internationale entre les pays riches et le Sud global, justice sociale et protection des droits humains doivent être les principes directeurs de l’action pour la justice climatique.
Six ans après l’accord de Paris, c’est ce qui devrait guider les États à l’occasion de la COP26 qui se déroulera à Glasgow du 31 octobre au 12 novembre afin de maintenir la hausse des températures en dessous de la barre des 2°C, voire 1,5°C.
Mais, depuis 2016, nos dirigeants en sont encore à discuter des moyens à mettre en oeuvre face aux changements climatiques ou à tenter de verdir leurs images, en même temps que celles de nombreuses entreprises multinationales qu’ils soutiennent, sans engagements à la hauteur. Ils soutiennent le développement de fausses solutions, le greenwashing et la fuite technologique, qui, loin de résoudre la crise climatique, empêchent toute transition réelle.
Les gouvernements des pays les plus riches participent ainsi à un véritable crime climatique.
Nos dirigeants restent sourds aux interpellations, aux pétitions ou aux marches massives à travers le monde. Ils s’assoient sur les rapports du GIEC et les alertes de scientifiques. Ils regardent ailleurs alors que les dérèglements climatiques sont toujours plus nombreux, plus violents et plus meurtriers. Ils criminalisent et ne protègent pas les activistes environnementaux face à une répression qui va jusqu’à des assassinats, certains s’en rendant même complices.
Face à cette inaction climatique, qui devient un véritable crime contre le vivant, c’est aux mouvements populaires, ceux qui défendent les communautés impactées, les peuples autochtones, celles et ceux qui défendent le vivant, aux salarié·e·s et à toutes les personnes convaincu·e·s qu’il faut changer de modèle de production et de consommation de prendre la relève.
Partout dans le monde, la mobilisation citoyenne s’organise : défense des terres et des droits, blocage de projets polluants, actions dans les tribunaux, grèves pour le climat, etc. Elle porte des alternatives et remporte des victoires qui permettent d’enrayer cette machine infernale et de construire ainsi un futur désirable.
En Grande-Bretagne, une coalition de mouvements sociaux et écologistes organise plusieurs jours de mobilisation pendant la COP26 et appelle à des actions partout dans le monde le 6 novembre prochain.
Nous vous invitons à répondre à cet appel en organisant des initiatives, manifestations, rassemblements, actions ou débats publics partout en France autour du 6 novembre. Pour la justice climatique, pour les droits des peuples, pour un autre futur.
Nos mobilisations donneront de l’écho aux mobilisations locales, notamment celles qui appellent à défendre nos terres et nos droits fondamentaux, et aux mobilisations internationales qui entoureront la COP26.
Premiers signataires :
350.org ;
Action Aid ;
Agir pour l’environnement ;
Amis de la Terre France ;
Alternatiba Paris ;
Association Cap à Gauche 19 ;
Assemblée européenne des citoyens AEC HCA-France ;
Attac France ;
Escape-jobs pour l’emploi sans carbone ;
Carré Géo & Environnement ;
CCFD-Terre Solidaire ;
CGT ;
Chrétiens Unis pour la Terre ;
Confédération paysanne ;
CRID ;
Convergence des Services Publics ;
Makesense ;
Fédération Artisans du Monde ;
France Nature Environnement ;
FSU ;
Notre Affaire à tous ;
Purpose Climate Lab France ;
SOL, Alternatives Agroécologiques et Solidaires ;
Unis Pour le Climat ;
Union syndicale Solidaires
Le collectif « Plus Jamais Çà » présente le plan de rupture
Pas d’emplois sur une planète morte: sauver le climat, gagner des droits, créer des emplois
Le collectif «Plus jamais ça» vient de publier un rapport intitulé «Pas d’emplois sur une planète morte: sauver le climat, gagner des droits, créer des emplois». Il propose un décryptage des idées reçues, qui opposent emploi et lutte contre le changement climatique, et des propositions concrètes du collectif pour une transition écologique qui soit créatrice d’emploi. Dans un contexte de pandémie, les crises sanitaire, sociale et environnementale remettent au centre des débats l’urgence de choix politiques ambitieux pour la lutte contre les changements climatiques et de l’accès de toutes et tous à un emploi et à un revenu dignes.
Certains points sont en débat. Pour sa part la Convergence Services Publics, entend y contribuer en particulier sur la question de la proximité. Pour elle la proximité c’est : plus de sécurité, plus d’humanité et de convivialité, moins de transferts et de coûts, des pertes de temps et de chance, des dégâts écologiques liés aux déplacements, plus de participation citoyenne et plus de contrôle démocratique et citoyen, plus de possibilité de correspondre aux besoins réels des personnes et des territoires, plus de subsidiarité intelligente (réaliser sur place ce qui est possible avant de chercher un niveau supérieur).
La Convergence entend faire de son site un lieu de ce débat, N’hésitez pas y apporter votre contribution.
Le collectif « Plus jamais ça » » s’adresse aux parlementaires
Le 27 mars dernier, 18 organisations dont la Convergence des Services publics appelaient, dans une tribune commune, le gouvernement à préparer « le jour d’après » en considérant que la crise sanitaire mettait au jour l’urgence sociale et environnementale et donc la nécessité d’une remise à plat totale des orientations politiques en France et dans le monde, tant en matière économique, sociale, qu’environnementale et démocratique.
En mai elles présentaient un plan de sortie de crise qui formulait 38 propositions pour répondre à 9 objectifs.
Aujourd’hui , 8 mois après la première tribune elles s’adressent aux parlementaires pour faire état de leur analyse de la situation et se sont adressé dans une lettre ouverte aux parlementaires, elles appellent à la mobilisation pour construire je « jour d’après »
Rencontre entre « Plus jamais ça » et des forces politiques
Des organisations du collectif « Plus jamais ça » ont tenu une réunion ce jeudi 9 juillet avec les organisations politiques qui avaient manifesté leur intérêt pour la démarche.
Le collectif « Plus jamais ça » est composé d’organisations syndicales, d’associations et d’ONGs qui ont décidé de converger pour construire des propositions et mener des initiatives autour de la double urgence sociale et environnementale. Ces organisations ont construit ensemble un « Plan de sortie de crise » articulé autour de 34 mesures prenant en compte ces deux exigences. Indépendantes des partis politiques, elles estiment que face aux crises sanitaires, environnementales et sociales, il y a bien urgence à porter ces propositions de transformation radicale de la société, et que celles-ci doivent alimenter le débat politique.
L’objectif de cette réunion avec ces partis politiques était donc de recueillir les réactions de ces formations sur notre « Plan de sortie de crise » publié le 26 mai dernier.
Appel de la Convergence pour mettre les services publics au cœur du projet de société
Après avoir réuni plus de 54 organisations lors d’une visioconférence le 19 mai dernier la Convergence a décidé de travailler à la mise en place d’états Généraux des Services Publics et la rédaction d’un mémorandum. Il s’agit, au travers de ces initiatives, de créer un rapport de force en faveur de la défense et du développement des Services Publics, de la Fonction Publique et de la Sécurité Sociale, et de mettre les Services publics au coeur d’un projet de société.
Pour amorcer cette construction collective nous proposons comme première étape un texte qui trace les grandes lignes de cette démarche.
La deuxième étape vous appartient en proposant des contributions, dégageant les perspectives que vous souhaiteriez pour l’avenir, dans un secteur public qui vous tient à cœur.
A vos claviers !
Faites parvenir vos textes (une page ou deux ) à convergenceservicespublics@gmail.com
POUR LE JOUR D’APRÈS
Appel pour mettre les services publics au cœur du projet de société
Le 27 mai 2020, c’était l’anniversaire de la création du Conseil national de la résistance (CNR). Aux heures les plus sombres, la question a été posée d’un pays qui retrouve son indépendance et qui met en place des institutions nouvelles avec plus de justice sociale. Cela a conduit aux grandes conquêtes de la libération, la Sécurité Sociale, les nationalisations, les statuts et les grilles salariales pour le secteur privé.
Nous avons vécu, depuis le milieu des années 1980, le minage progressif de toutes les constructions mises en place à cette époque. Les grands services publics ont souvent été transformés en sociétés anonymes quand ils n’ont pas été complètement privatisés, avec une perte des droits des personnels et des citoyens.