Pétition à destination du Président de la République
Pour que le budget de la Sécurité Sociale
réponde en 2024 aux besoins de la population
La situation sanitaire et sociale du pays nécessite des mesures financières et politiques urgentes :
- pour la branche maladie, un véritable plan de rattrapage pour le service public afin de sortir de la désertification médicale grandissante, de l’austérité hospitalière, de l’augmentation des inégalités sociales de santé, du désengagement de la Sécu vers les complémentaires, tout cela au détriment de la population (franchises, 2300 nouvelles suppressions d’emplois prévues par la nouvelle Convention d’objectifs et de gestion (COG) de la CNAM,…). Nous nous opposons à l’augmentation des franchises. Nous voulons l’instauration d’un pôle public du médicament et d’une Santé 100% Sécu pour répondre aux besoins de santé,
- pour les retraites, une augmentation immédiate de 10%, comme revendiqué par l’intersyndicale des retraités pour retrouver à terme le taux de remplacement (montant de la retraite divisé par le dernier salaire versé) des années 80,
-
pour la branche autonomie, une loi de programmation grand âge dotée de 0,5 à 1 point de PIB supplémentaire pour répondre à d’immenses besoins aujourd’hui et demain auxquels ne répondent pas le saupoudrage et les mesurettes du gouvernement,
- pour la branche famille, une augmentation substantielle de l’ensemble des prestations logements, précarité, familiales et d’action sociale qui tienne compte de l’inflation et de l’augmentation du prix de l’énergie et de l’alimentation,
-
pour les Accidents du travail/maladies professionnelles (AT/MP), l’affectation des excédents pour un plan vigoureux de santé au travail pour en finir avec le triste record du taux d’incidence en Europe concernant les décès au travail et sur les trajets du travail.
En même temps qu’ils affirment qu’il n’y a pas d’argent pour satisfaire les besoins dans chacune de ces branches, les gouvernements trouvent sans cesse «un pognon de dingue» pour les entreprises (plus de 200 Md chaque année – 8 points de PIB – dont 84,8 milliards d’exonérations de cotisations sociales) et pour la défense (+ 82 %, 30 milliards par an, entre 2020 et 2030).
Ne pas donner les moyens nécessaires à la Sécurité sociale, c’est délibérément mettre en danger une grande partie de la population !
Organisations signataires Personnalités signataires
Nous mettons à disposition une version papier de la pétition
Il est possible de la signer directement avec le formulaire ci-dessous
Nous invitons les organisations signataires à utiliser le champ Nom pour se désigner
← Pour une Sécu à la hauteur des besoins du 21ème siècle
Pour que le budget de la Sécurité Sociale réponde en 2024 aux besoins de la population
Marre de subir la dégradation des services de santé publique en France ça suffit!
Infirmière retraitée du service public .
Nous devons retirer la Sécurité sociale des mains de l’État qui la gère très mal.
Comme à sa création, la Sécu doit être gérée par un organisme paritaire composé des représentants des salariés et des représentants du patronat.
Cordialement
Dany Bruet
La réduction constante des moyens alloués à la santé en France a déjà abouti à rendre l’accès aux soins plus difficile à un grand nombre de citoyens. Cela doit changer. Une meilleure répartition des richesses permettrait d’y remédier
Les remboursements d’appareils pour la vision, l’audition et dentition devraient être rehaussés
C’est évident !
De la naissance à la mort c’est la sécurité sociale qui assure à chaque être humain la possibilité de faire face aux aléas de la vie. Rogner sur son budget c’est délibérement mettre en cause un principe essentiel de protection de la population voulu il y a 77 ans en France. Qui peut s’arroger ce droit sans consulter les citoyens ?
De la naissance à la mort c’est la sécurité sociale qui assure à chaque être humain la possibilité de faire face aux aléas de la vie. Rogner sur son budget c’est délibérement mettre en cause un principe essentiel de protection de la population voulu il y a 77 ans en France. Qui peut s’arroger ce droit sans consulter les citoyens ?
Pour que cessent les exonérations de cotisations qui mettent en déficit notre sécurité sociale et que sa gestion soit comme à l’origine assurée par des representants des salariés.
Notre protection sociale nous appartient, l’état n’a rien à faire dans sa gestion.
Solidaire
Tout le Service Public doit être soutenu financièrement et non subir la politique de privatisation généralisée ! .
Une telle mise à mal de nos services publics dans le contexte de crise généralisée actuelle montre que nos dirigeants français sont restés bloqués dans une conception de gouvernance dépassée et totalement inadaptée !
Revenir à une gestion paritaire de la sécu,ce qui éviterait le capitalisme via les ultra-libéraux de nous voler ce que Ambroise CROISAT a mis en place dans une France dévastée par tant d’années de guerre.
La sécurité sociale est la seule création de richesse sans capital. La seule qui ne va pas dans la poche des actionnaires mais est directement investie pour le bien-être de nos citoyens. Faire appel au budget des contribuables pour la financer serait subordonner l’efficacité de la politique sociale à des considérations purement financières. Ce que nous refusons. Ambroise Croizat
Les retraité/es de Solidaires13 dont je suis la porte parole ne cessent et ne cesseront jamais de se mobiliser pour défendre la Sécurité Sociale, pilier de notre modèle social fondé sur la solidarité : « chacun cotise selon ses moyens et reçoit selon ses besoins ». D’attaques en attaques jusqu’au démantèlement final ; c’est à contre carrer absolument par des mobilisations indispensables. Merci pour cette pétition.
Nous le redisons,Danielle, mon épouse, et moi,
Ce combat pour la SECU est, probablement, le plus important,
de cette foutue 5ème « république » qui ne respecte rien et touche
à tout.
Les grands bourgeois n’ont pas besoin de la SECU…..
L’Etat gère ( mal ) cette solidarité tous azimuths devant la
nation toute entière .Il doit rendre des comptes. Il est temps !
Tout le Service Public doit être soutenu financièrement et non subir la politique de privatisation généralisée ! .
Il est urgent de revenir à une gestion paritaire de la Sécurité Sociale,
– d’augmenter les salaires et les pensions et l’ensemble des prestations sociales et familiales.
– Il convient également de redonner les moyens humains et financiers aux hôpitaux publics, pour leur permettre d’assurer leur fonction et —
– de promouvoir la grande loi autonomie, tant attendue..
Notre Sécurité Social a pour but de nous protéger des aléas de la vie. Elle est indispensable . Des pays dans le monde nous l’envient. La philisophie de la SECU c’est l’intéret général .
Pour que la santé soit une priorité nationale je suis solidaire !
Notre système de santé était parmi les meilleurs du monde quand la Sécurité Sociale était gérée en majorité par les représentants des salariés. Quel délabrement depuis que la gestion est reprise en main par le patronat et le gouvernement.
Les caisses complémentaires consacrent le quart de ce que nous leur donnons pour se faire connaître et se concurrencer. Leur suppression au profit de la sécu permettrait d’améliorer les capacités de cette dernière.
Macron veut que du mal au peuple de France.
C’est un esclavagiste, le Judas de notre peuple. Il est complètement incompétent pour faire le bien du peuple, ce n’est pas dans son ADN.
Dans le contexte, cette pétition semble ambitieuse mais en réalité elle ne revendique qu’un strict minimum sur lequel on peut envisager de construire des projets politiques sociaux et sanitaires d’une toute autre ampleur – très difficiles à imaginer en ces temps de régression des conquêtes historiques et de compression des droits.
CGT territoriaux de Saint-Nazaire
Après avoir dégradé et appauvri notre système de santé, un des plus performant dans le monde, Macron multiplie les attaques contre notre système de protection sociale pour le couler, sans souci de la montée de la pauvreté et de la désespérance, de l’aggravation de l’état de santé de la population que cette situation va engendrer. Au lieu d’envoyer les flics à ceux qui revendiquent un monde meilleur, ce sont de lois qui garantissent un certain niveau de solidarité et qui corrigent les inégalités sociales dont nous avons besoin. La Sécurité sociale, pilier de notre société, est l’héritage d’idées généreuses issues du CNR et ne doit pas être mise en faillite par un Etat néolibéral au service de patrons avides de profits personnels. Bienvenue dans ce retour au XIXème siècle, sans services publics et sans système de protection sociale !
Aragon avait raison en disant que la bête immonde n’était pas terrassé définitivement
Bonjour
Je relève une ambiguïté (maladresse/imprécision) dans le texte de la pétition par rapport au manifeste proposé.
Le texte de la pétition ne dénonce pas la stratégie actuelle d’étatisation, ressources et gestion :
…/… En même temps qu’ils affirment qu’il n’y a pas d’argent pour satisfaire les besoins dans chacune de ces branches, les gouvernements trouvent sans cesse «un pognon de dingue» pour les entreprises (plus de 200 Md chaque année – 8 points de PIB – dont 84,8 milliards d’exonérations de cotisations sociales) et pour la défense (+ 82 %, 30 milliards par an, entre 2020 et 2030).
Ne pas donner les moyens nécessaires à la Sécurité sociale, c’est délibérément mettre en danger une grande partie de la population ! …/…
alors que le manifeste https://www.convergence-sp.fr/pour-que-vive-la-securite-sociale/ mentionne bien :
…/… assurer la pérennité de ses ressources en les faisant reposer de façon prépondérante sur les cotisations,
prendre en charge l’ensemble des besoins de la naissance à la mort.
remettre en place une gestion démocratique avec des administrateurs élus avec une nouvelle démocratie sanitaire et sociale. …/…
A chacun selon ses moyens, à chacun selon ses besoins.
La sécu en Alsace Lorraine où l’État n’a pas mis le nez est bénéficiaire et rembourse mieux.
En fait la sécu est détricotée presque exsangue, bientôt on ne pourra se soigner que si on a les moyens. Fermetures d’hôpitaux publics, mais ouvertures de cliniques privées on a compris le but.
Je partage la plupart des commentaires notées ci-dessus. Mais je voudrais continuer le débat engagé par ses 29 commentaires. D’abord réagir d’une façon générale à la quasi-totalité de ces réflexions puis répondre particulièrement à trois commentaires plus précisément.
1) D’abord sur le plan général de 26 commentaires, il est nécessaire de dire qu’il ne suffit pas de dire « yaqua » et faucon », il faut dire comment on se met en ordre de bataille pour avoir une chance de gagner à terme, la guerre de la Sécurité sociale. Pour le dire autrement, quelle stratégie pour parvenir à notre projet de Sécurité sociale. Nous sommes à quelques semaines d’un vote important sur la future loi de financement de la Sécurité sociale, quelle organisation a déclenché une action qui peut mettre en difficulté l’extrême centre macroniste? Il faut modifier la réponse actuelle à cette question.
2) Réponse à Coutellier
5 septembre 2023 à 12 h 57 min
Dans le contexte, cette pétition semble ambitieuse mais en réalité elle ne revendique qu’un strict minimum sur lequel on peut envisager de construire des projets politiques sociaux et sanitaires d’une toute autre ampleur – très difficiles à imaginer en ces temps de régression des conquêtes historiques et de compression des droits.
BT: Pour gagner, il faut pratiquer la « double besogne »(Charte d’Amiens 1906 et Jean Jaurès): lier les revendications immédiates au modèle politique que nous souhaitons à terme. Cette pétition est lancée sur la base de revendications immédiates à lier avec un modèle politique de Sécurité sociale qui ont été présenté dans divers ouvrages écrits dans ce siècle.
3) réponse à Romain Vitorge (avant-dernière réflexion ci-dessus)
BT:il n’y a pas de contradiction ni d’ambiguïté entre la position de fond que vous rappelez dans notre document « Pour que vive la Sécurité sociale » et notre pétition, qui a une fonction plus conjoncturelle, celle d’animer, sur une seule page , notre campagne d’automne contre le PLFSS 2024. en donnant nos revendications immédiates sur chacune des branches de la Sécurité sociale. Une fois cette campagne terminée, nous repartirons sur les routes de France sur les bases de nos positions de fond.
4) Réponse à Wingert (réflexion située juste au-dessus de cette réponse)
Le régime de Sécurité sociale d’Alsace-Moselle rembourse mieux que dans les 98 autres départements français. Incontestable. Nous sommes d’accord. C’est du à la cotisation obligatoire d’une sorte de mutuelle Sécu complémentaire, aujourd’hui correspondant à 1,5% du salaire déplafonné,. Mais cela ne supprime pas les conséquences de la politique austéritaire des néolibéraux depuis 1983. Nous pouvons prendre pour exemple, la situation des hôpitaux d’Alsace-Moselle qui est de même nature que celle des autres départements. Donc remboursement aux assurés sociaux meilleur oui mais pas meilleur vis-à-vis des besoins sociaux. Donc, c’est bien l’Etat qui a étatisé la Sécu (qui ne l’était pas de 1947 à 1967) qui met « le nez » dans les affaires de la Sécu. Pour séparer l’Etat et la Sécu, il convient de revenir aux 4 conditions révolutionnaires de 1945-46 (unicité, financement par la cotisation, développement du principe de solidarité: à chacun selon ses besoins, chacun y contribuant selon ses moyens, démocratie sociale intégrale). ce qui n’est pas le cas de l’Alsace-Moselle.
Bernard Teper
Co-animateur du groupe Sécu de la Convergence
convergenceservicespublics@gmail.com
0608104452
Merci à Bernard Teper pour ces mises au point et ses précisions. La lutte va être dure, mais nous n’avons pas le choix : il FAUT la GAGNER !
Bonjour Bernard
Le gros plus de la généralisation du système Alsace-Moselle c’est la disparition des complémentaires et assurances privés de » l’intérieur » qui coutent de 15 à 30 % de frais de gestion.
La complémentaire d’Alsace Lorraine, couvre mieux, et moins cher (-30% au moins) et permettrait d’économiser au moins 7 milliards à l’assurance maladie (seulement 1 à 5% de frais de gestion).
Ce n’est pas le 100% sécu, mais cela confine les complémentaires et assurance privées au seul remboursement des soins de confort, ce qui est en soi une révolution. Les problèmes hospitaliers de ces 2 départements ne sont aucunement un argument contre cette généralisation, ils sont soumis aux mêmes règles que tous les hôpitaux Français tout simplement et je suis surpris que tu reprennes cet argument avancé par ceux qui s’opposent à cette généralisation qui serait un grand pas en avant. Le 100% sécu, c’est comme le grand soir, les conditions politiques et sociales ne sont pas présentes, il faut se contenter des « petits pas » de Jaurès, et en l’occurrence il s’agit d’un grand pas.
Amitiés Jean
Notre Sécu a figuré à l’ordre du jour du Conseil National de la Résistance – le C.N.R- en 1945 : à chacun selon ses moyens, à chacun selon ses besoins ; où en est-on aujourd’hui ?
Le remboursement à 100% des frais de santé devrait être un droit acquis pour s’assurer une existence en bonne santé.
Merci à Ambroise Croizat responsable de cette avancée dans la solidarité; on ne parle jamais de lui sans doute parce qu’il était communiste!
100 % Sécu ! Autrement dit la « Grande Sécu » dont l’idée n’a pas eu le succès attendu. Quelque chose de pensé dès 1995 au sein du Parti Socialiste (canal historique) et porté par Lionel Jospin dans sa profession de foi des élections présidentielles. Repris ensuite « plus à gauche » (peut-être trop ?) par Mélenchon.
Et que dire de la MSA gérée par la FNSEA avec la » négo » du BAPSA……qui fait que les petits paysans (meme deficitaires) financent par leurs cotisations les dépenses des gros agrimanagers qui eux sont plafonés sur leurs benefices…….!