Le Comité de Vigilance pour le maintien des services publics de proximité de Lure et Luxeuil (CV70) et l’Association pour la Modernisation de la ligne Paris-Bale (AMPB) avaient invités les usager·e·s du service public férroviaire à débattre à Lure le 15 février 2020
ll a été rappelé par le CV70 :
1- que le train était un service public plus indispensable que jamais, pour des raisons écologiques, économiques et sociales et surtout d’égalité territoriale
2- que les besoins des principaux intéressés, les usagères-usagers et notamment les voyageurs de la ligne Paris-Bâle n’étaient pas suffisamment pris en compte par les responsables politiques et administratifs, tant de l’État, des régions et de ce qui reste de la SNCF. Or ce sont eux les usagers et leurs exigences d’un service de qualité qui doivent être prioritaires.
Parmi les demandes que ces décideurs doivent absolument prendre en compte il ressort surtout :
1- l’unification tarifaire au moindre coût pour le voyageur, tant entre régions qu’entre les modes de transports régionaux (train et bus). C’est un choix politique urgent, facile à faire et à résoudre techniquement. Les régions ne doivent pas handicaper les habitants, elles doivent au contraire coopérer, proposer la solution la plus simple et la moins onéreuse, et en toute transparence et simplicité, et sans tenir compte des localisations d’origine des voyageurs. Non aux cloisonnements !
2- le maintien des structures de proximité avec PRÉSENCE HUMAINE : gares, guichets, contrôleurs, employés à quai.
Parmi ces structures s’imposent l’agrandissement de parkings gratuits pour les voyageurs éloignés des gares.
Nos gares doivent redevenir des lieux d’accueil conviviaux et humains et contribuer à vivifier nos centres villes. Non aux fermetures de guichets et à la fermeture des salles d’attente et aux poses inadmissibles de panneaux de bois qui rendent répulsif l’usage du train.
3- le rétablissement immédiat des réservations.
4- l’adaptation des horaires de Mulhouse à Paris pour permettre aux voyageurs qui se rendent à Paris pour raisons professionnelles et personnelles d’arriver à Paris avant 8h30 et d’en repartir le soir plus tardivement qu’actuellement.
5- la nécessité de prévoir – surtout pour les heures de pointe – d’un nombre suffisant de wagons afin de ne laisser personne à quai ou debout durant leur voyage et ainsi offrir un confort réel des passagers.
faute de temps n’ont pas été suffisamment abordés, des axes qui tiennent cependant à cœurdu CV70 :
– le développement du fret, surtout la nuit pour ne pas handicaper la circulation de jour
– la réouverture du train de nuit
Sans nier certaines avancées notamment de la part des régions, mais CV70 ne se contente pas des statistiques qui évoluent favorablement ni des bonnes intentions techniques ou des promesses télématiques ou informatiques pour le futur. C’est ici et maintenant que notre service public ferroviaire doit être amélioré pour y attirer encore plus d’usagers et limiter l’usage trop systématique de la route.
Le CV70 a tenu à réaffirmer que la démocratie ce n’est pas de faire des choix pour les autres et à leur place, c’est répondre au mieux aux demandes exprimées par les citoyens.