Suite à la Conférence de Presse sur le CAP 22

Suite à la Conférence de Presse présentant les propositions de la Convergence Nationale des Services Publics, retrouvez quelques articles de presse :
Le Figaro
Caisse de Dépots et des Territoires
L’Humanité

Vous pouvez aussi lire cet article de l’Humanité, en date du 6 Octobre 2016.

Retrouvez notre questionnaire en ligne sur cette page !

   

– Sur le site AEF :

La Convergence nationale des services publics lance une consultation pour contrer le Forum de l’action publique
Par Myriam Mariotte

C’est en réaction au Forum de l’action publique lancé par le gouvernement dans le cadre du programme « Action publique 2022 » en novembre dernier, que le réseau « Convergence Nationale des collectifs de défense et de développement des services publics » a présenté son contre-questionnaire à la presse, mardi 16 janvier 2018. Ce sondage, inscrit dans le prolongement du manifeste présenté par le collectif (lire sur AEF), a pour but d’engager une « véritable enquête et un débat populaire sur les services publics ». Denis Turbot-Delof, secrétaire national de Solidaires, Denis Thomas, représentant de la FSU, et Michel Jallamion, président du réseau Convergence, ont expliqué les raisons de leur rejet de la démarche gouvernementale reposant, à leurs yeux, sur une politique de réduction volontaire du champ du service public.

« C’est à nos organisations d’aider à la prise de conscience collective », a estimé Michel Jallamion, président du réseau « Convergence nationale des collectifs de défense et de développement des services publics », lors de la présentation, ce mardi, de son questionnaire sur le service public. L’enjeu de ce contre-questionnaire ? Évaluer de façon plus juste les besoins et les réformes nécessaires pour le service public de demain.

Pour les représentants du réseau, la consultation numérique organisée par le gouvernement dans le cadre du Grand forum de l’action publique – qui doit s’achever fin février-début mars 2018 – est un « flop ». En effet, le questionnaire gouvernemental, lancé il y a plus d’un mois, ne serait selon eux pas suffisamment connu. « Aucun citoyen n’en a été averti », a précisé Denis Turbet-Delof, secrétaire national de Solidaires. Même situation pour les agents qui ne savent même qu’ils peuvent répondre en ligne au sondage.

« La machine à détruire le service public est en marche »
Le syndicaliste pointe, par ailleurs, une faille du système qui permettrait, selon lui, à la même personne de répondre plusieurs fois au questionnaire, ce qui fausserait le résultat final. D’où le besoin de réaliser, selon le réseau, un sondage alternatif. Et ce d’autant qu’il annonce qu’il ne « tiendra pas compte » du résultat et qu’il organisera sa propre manifestation sur le futur du service public fin mars prochain.

La véritable indignation des membres du réseau réside toutefois ailleurs : cette consultation n’existerait que pour « habiller » la politique du gouvernement de réduction budgétaire du service public. Le programme « Action publique 2022 », dont la circulaire du 26 septembre 2017 du Premier ministre précise les objectifs (lire sur AEF), se caractérise, selon le président du réseau de syndicats Convergence Nationale, Michel Jallamion, par trois aspects qu’il estime préoccupants pour la fonction publique.

D’abord, la mise en place d’un groupe d’experts qui n’auraient jamais exercé dans le service public (le « CAP 22 ») ; ensuite, une consultation numérique défaillante et, enfin, le fait qu’une réflexion soit menée en parallèle dans les ministères pour réduire les coûts dans les administrations.

L’objectif étant de réaliser « 60 milliards d’euros d’économies d’ici 2022 », rappellent les représentants du réseau. Une sombre perspective pour Denis Turbot-Delof, pour qui « la machine à détruire le service public est en marche ».

Les représentants du réseau ont également jugé « préoccupant » que le gouvernement cherche à « contourner » les syndicats avec le questionnaire en ligne et regrettent qu’aucune date n’ait été fixée pour le débat public prévu dans le cadre du Forum.

Des conceptions antagonistes de la mission de service public
Pour Denis Turbot-Delof, le débat autour du service public incarne un « vrai choix de société », entre un service public de partage, pensé pour les usagers, et une poursuite de la « dématérialisation à outrance ». Pourtant, « la France n’est pas sur-administrée » et la redistribution des ressources opérée par le service public « fonctionne », ajoute Denis Thomas, représentant de la FSU. Au-delà, il estime que les Français sont attachés à leur service public, qui reste un « cadre extrêmement précieux dans cette période ».

Même constat chez Michel Jallamion pour qui « le tissu économique a besoin du service public », bien qu’il existe aujourd’hui des « signes » montrant que cette vision est menacée. Il en veut pour preuve le fait que l’AMF (Association des Maires de FRance) ait décidé de participer à leur colloque, ce qui constitue, selon lui, une situation inédite.

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