La CGT quitte la séance du CNESER pour dénoncer les violences policières sur les campus

Alors que nos organisations, les personnels et les jeunes sont mobilisés depuis des mois contre la loi ORE, le MESRI refuse obstinément de les entendre. Pire, après avoir joué le pourrissement, il répond par la répression. La liste des interventions policières est longue, inquiétante :
Marseille le 14 mai – Arcueil le 11 mai – Le Mirail le 9 mai – Rennes 2 les 2 et le 14 mai – Nancy le 25 avril et le 3 mai – Lyon 2 le 13 avril et le 7 mai – Nanterre le 10 avril – Lille le 9 avril – Tolbiac le 7 avril – Nantes les 4 avril et 11 mai – Montpellier le 23 mars – Grenoble le 22 mars, le 23 avril et le 7 mai – Strasbourg le 22 mars et le 4 avril – Dijon le 16 mars – Bordeaux le 7 mars.
Nous dénonçons ici ces multiples interventions de la police sur les campus universitaires du pays, police qui n’a rien à faire sur nos sites, qui contrevient au respect des franchises universitaires, et dont le seul objectif est de briser la grève et la résistance. Nous dénonçons ici aussi les mesures de filtrage, de contrôles d’identité, organisés par des sociétés de vigiles ou par l’administration elle-même sur de nombreux campus, ainsi que l’acharnement de nombreuses équipes présidentielles contre les étudiant.e.s. La situation de blocage de nos universités est le fruit de la loi ORE, qui instaure la sélection à l’entrée en licence et que la jeunesse, comme les personnels, combat avec raison.
Le CNESER, tout comme le CSLMD, d’annulations en refontes de l’ordre du jour, subit le traitement méprisant que toutes les instances représentatives semblent connaitre en ce moment. Nos responsables d’administration et président.e.s de séances semblent être évalué.e.s sur leur capacité à être autiste à tous les questionnements des élu.e.s et à l’analyse des mouvements actuels dans les universités. Aujourd’hui les établissements doivent proposer aux candidat.e.s dont l’admission est soumise à condition, deux catégories de dispositifs d’accompagnement (des « parcours personnalisés » rallongeant ou non la durée du cursus). Or à ce jour, les collègues sont censés inventer de tels parcours sans savoir de quels moyens ils vont disposer pour les mettre en place.
Lourdes sont les responsabilités de ceux qui suscitent ou qui accompagnent ce passage en force institutionnalisé, sans bilan, sans réflexion et sans état d’âme, et qui à terme, par l’exclusion assumée de pans entiers de la société, seront à l’origine de violences dont, sans scrupule, ils se dédouaneront.
Alors que la loi ORE, Parcoursup et la réforme du bac et du lycée instaurent la sélection à l’entrée à l’université, cassent les diplômes nationaux, creusent les inégalités sociales et territoriales, le gouvernement répond à notre mobilisation et à la liberté de manifester par une violence débridée, il répond à la liberté d’étudier par un dispositif inepte et bureaucratique de tri social et il répond à l’afflux de bachelier.e.s par une stagnation des moyens.

Nous exigeons :
• l’arrêt des interventions policières contre les étudiant.e.s et les personnels en lutte contre la loi ORE,
• le retrait des dépôts de plainte, l’arrêt des poursuites judiciaires et des procédures disciplinaires que les universités ont engagés contre les jeunes mobilisés,
• la publication immédiate des résultats de l’enquête sur les faits graves qui ont eu lieu à Montpellier impliquant des personnels de l’université.
La FERC CGT et les organisations en lutte rappellent leurs revendications communes :
• la nécessité de travailler tout au long du parcours au lycée à une orientation choisie, construite, accompagnée et évolutive avec les moyens humains et financiers nécessaires.
• Le maintien du baccalauréat comme diplôme national et 1er grade universitaire, garantissant l’accès de tous les bachelier.e.s sur tout le territoire aux filières post bac et aux établissements de leur choix.
• L’abandon de la réforme « Blanquer » du lycée qui instaure un lycée du tri social, crée, en lien avec la loi ORE, des parcours d’initiés et supprime des postes.
• L’exigence d’ouverture massive de places supplémentaires en 1er cycle post bac et le refus de toute sélection à l’entrée à l’université.
• Le refus de l’instauration de blocs de compétences en lieu et place des diplômes et des qualifications.
• L’abrogation de la loi ORE, condition pour permettre une réforme ambitieuse qui garantisse le libre accès de chacun.e au supérieur.
• L’ouverture de réelles négociations sur l’arrêté Licence, le maintien de la licence comme grade universitaire, diplôme national et qualifiant.

Répression policière: prises de position d’universitaires de Marseille, de Rennes et de Paris III

Le gouvernement a annoncé que  » l’état de droit  » – ou plutôt, une conception droitière de l’ordre public – serait rétabli dans toutes les facultés bloquées d’ici le milieu de la semaine prochaine. Ce processus a débuté dès vendredi 20 avril au petit matin par l’évacuation musclée du site de Tolbiac par une centaine de CRS.

Les étudiants occupant les sites de St-Charles à Marseille et Schuman à Aix défendent donc aujourd’hui avec patience et détermination, mais au péril de leur propre fin d’année et de leur intégrité physique , un modèle d’université libre et ouverte à tous, alors même qu’ils l’ont déjà intégrée et la quitteront bientôt.

C’est donc bien pour les générations futures ET pour nous, personnels de l’université, qu’ils se mobilisent. Car c’est bien nous qui subirons de plein fouet, et pour longtemps, les mutations radicales de l’université que préfigure cette réforme. Nous ne pouvons plus décemment laisser nos étudiants prendre seuls ces risques pour nous, à notre place .

Etant donnée la qualité et l’intelligence de leur occupation , étant donné aussi l’avis récent du CHSCT* sur celle-ci, le seul reproche pouvant leur être fait à ce jour par le ministère sera certainement le blocage des examens.
Nous, personnels BIATSS et enseignants signataires de cette lettre , nous déclarons donc déterminés à nous mettre immédiatement en grève illimitée, et plus particulièrement à bloquer tous les examens encore à venir, ainsi qu’à retenir les notes de tous les examens déjà passés au moindre soupçon d’intervention policière sur nos sites de travail de St Charles et de Schuman .
Nous dégageons ainsi intégralement dès ce jour les étudiants occupant ces sites de toute responsabilité dans de potentielles perturbations des examens. Et invitons par là même nos directions de sites, d’UFR, d’Université, à poursuivre pacifiquement le dialogue, comme ils ont su le faire depuis le début de la mobilisation.

Le syndicat CGT du Grand Port Maritime de Marseille et de Fluxel s’était déjà engagé à faire de même depuis le 12 avril. D’autres secteurs (cheminots, postiers…) se réunissent ce lundi 23 avril pour envisager une telle position.

Il est aujourd’hui plus qu’ urgent pour nous personnels de l’université d’assumer nos responsabilités et de ne plus laisser d’autres personnes bien plus exposées prendre des risques à notre place et pour nous.

Si vous aussi souhaitez soutenir cette position, vous êtes invités à l’écrire simplement à cette adresse : personnelsamumobilises@gmail.com
En joignant à vote message vos nom, prénom, fonction et département ou service. Une liste mise à jour sera quotidiennement diffusée et mise à la disposition de tous.
Par ailleurs les canaux non-modérés permettant de s’adresser à l’intégralité des personnels de l’université ou des UFR étant inexistants, nous vous invitons à diffuser ce message par tous les moyens possibles.

 131 Premier(e)s signataires : 

Abgrall Philippe, CR CNRS, Histoire des Sciences
Aimar Marie-Thérèse, MCF, Mathématiques
Anglade Marie, MCF, Histoire des Sciences
Arnoux Pierre, PR, Mathématiques
Artaud Michèle, MCF, Didactique des mathématiques
Aubray Alexandre, PRAG, Sciences de la Terre
Barthélémy Carole, MCF, Sociologie
Batoux Dominique, MCF, Langues Germaniques
Beffara Emmanuel, MCF, Mathématiques
Benabdallah Assia, PR, Mathématiques
Bernardin Renaud, Personnel administratif, DEPIL Pharo
Bertaudière-Montès Valérie, MCF, Ecologie
Blanc Philippe, adjoint technique collections territoriales
Bloor Tracy, PRCE, Service Langues
Bodea Simona, MCF, Physique
Borges Ana, ASI, INT Timone
Bouffartigue Paul, DR CNRS, Sociologie
Bottero Cédric, Technicien audiovisuel, SATIS
Boulc’h Florence, MCF, Chimie
Broquet Sylvain, PR, Sciences de l’Antiquité
Brunet Mathieu, MCF, Lettres Modernes
Caillol Ghislaine, Tech AMU, INFMN
Cairo Crocco Mariagrazia, MCF, Philosophie
Campioni Christine, MCF, Informatique
Cappellini Marco, MCF, Didactique du FLE
Carol Anne, PR, Histoire
Carrère Marcel, MCF, Physique
Casini Chaillan Laurence, MCF, Neurosciences
Cassaigne Julien, CR CNRS, Mathématiques
Chatou Cyril, Doctorant, Physique
Clarisse Axelle, Administration, SCD
Collombon Mathieu, Doctorant, Physique
Condro Salvatore, MCF, Sociologie
Courtial Anouk, Doctorante, Avignon Agroparc
Crocco Gabriella, PR, Philosophie
Dauvier Bruno, MCF, Psychologie
De Gantès Alain, MCF, Communication
De Grave Jean-Marc, MCF, Anthropologie sociale
Demarque Christophe, MCF, Psychologie
Denoix Laure, Informaticienne, DOSI
Dodier Rodolphe, PR, Géographie
Drappeau Sary, MCF, Mathématiques
Driget Olivier, Personnel IATSS, IUT
Dugourd Hélène, Gestionnaire administrative, Cellule Culture Scientifique
Dujmovic Morgane, doctorante, Géographie
Dutreuil Sébastien, CR CNRS, Histoire et Philosophie des Sciences
Eyraud Corine, MCF, Sociologie
Ferri Sandrine, MCF, Physique
Gadchaux Christian, ATER, STAPS
Galerneau Anne-Sophie, MCF, Service Pluridisciplinaire
Galy-Marie Edith, PR vacataire, Psychologie
Garnier Cécile, Bibliothécaire, BU St Charles
Gasquet-Cyrus Médéric, MCF, Sciences du langage
Gastineau Bénédicte, CR IRD, OSU
Giovanelli Luca, MCF, Physique
Glesener Thomas, MCF, Histoire
Grangaud Isabelle, CR CNRS, Histoire
Hagel Gaëtan, MCF, Physique
Haguenauer Catherine, Secrétaire administrative, IREM
Hauray Maxime, MCF, Mathématiques
Heckenroth Alma, IGR, Ecologie
Hingamp Pascal, MCF, Biologie
Ibrahim Rym, Doctorante, Management Public
Jacono Jean-Marie, MCF, Musicologie
Jacqué Marie, MCF, Sociologie
Jacquot Alicia, doctorante, Sociologie
Jaffres Erwan, PR PAST, Ergologie
Koch Isabelle, MCF, Philosophie
Koenig Julie, MCF, Neurosciences
Lambert Marie-Laure, MCF, Droit
Lebon Frédéric, PR, Mécanique
Leconte Amélie, MCF, Sciences du langage
Lelaurain Solveig, Doctorante, Psychologie sociale
Lombard Olivier, Post-doctorant, Mécanique
Luciani Isabelle, MCF, Histoire
Mahdjoub Soall, Personnel administratif, BU Luminy
Maïsetti Arnaud, MCF, Arts de la scène
Martin-Dussaud Pierre, Doctorant, Physique
Martinez Michèle, Secrétaire BU, BDB
Mauduit Christian, PR, Mathématiques
Mauffrey Anne, PRAG, Biologie
Mauffrey Jean-François, MCF, Ecologie
Mauriat Caroline, MCF, IUT
Melot Chlothilde, MCF, Mathématiques
Montant Marie, MCF, Biologie
Montès Nicolas, MCF, Ecologie
Morizot Baptiste, MCF, Philosophie
Morizot Olivier, MCF, Physique
Mounien Lourdes, MCU, Biologie
Muller Magali, Direction Développement Durable
Nguyen Van Thé Lionel, MCF, Mathématiques
Olive Frédéric, MCF, Informatique
Papini Odile, PR, Informatique
Paraponaris Claude, PR, Sciences de gestion
Pech Nicolas, MCF, OSU/Mathématiques
Perez Thierry, Secrétaire Pédagogique, OSU Pythéas
Pernin Isabelle, MCF, Histoire
Petit Marie-Eléonore, ATER, Ecologie
Ploquin-Donzenac Sara, Agent administratif, Amidex
Portes Christelle, MCF, Sciences du langage
Pouvelle Bruno, IR, Biologie
Quatrini Myriam, MCF, Mathématiques
Querdray Adeline, Technicienne, Médecine
Queyroy Séverine, MCF, Chimie
Rabia Soraya, Enseignante, Droit
Ramaré Olivier, CR CNRS, Mathématiques
Regnier Laurent, PR, Mathématiques
Ridet Céline, BU lettres Aix
Rigat Stéphane, MCF, Mathématiques
Roche Anne, Emérite, Lettres Modernes
Roméas Pascal, MCF, Sciences du langage
Roubaud Marie-Christine, MCF, Mathématiques
Saikouk Kacem, MCF, Mathématiques
Sargolini Francesca, MCF, Biologie
Surace Elisabeth, PRAG, Service Langues
Talet Marina, MCF, Mathématiques
Taranto Pascal, PR, Philosophie
Tell Fabien, MCU, Neurosciences
Tellier Marion, PR, Didactique du FLE
Torres Magali, IE, Inserm
Troadec Gaëlle, doctorante, Sociologie
Truchet Bruno, MCF, Neurosciences
Valiente Jean-Claude, PR, IUT
Vaux Lionel, MCF, Mathématiques
Virey Jean-Marc, MCF, Physique
Vitagliano, Lectrice, Etudes romanes
Vittrant Alice, MCF, Sciences du langage
Voisin Sylvie, MCF, Sciences du langage
Wajs Lucas, secrétaire section des retraités-CGT AMU
Wharton Sylvie, PR, Scien

* « Nous membres du CHSCT convoqué en séance extraordinaire le 18 avril 2018 pour l’examen de la situation de sécurité dans le bâtiment 5 du site Saint Charles – IGH – au regard de son occupation par les étudiants, préconisons : au vu des événements qui se sont déroulés dans d’autres universités, et au vu des risques d’une intervention policière dans un Immeuble Grande Hauteur, nous préconisons d’éviter le recours à la force, pour une éventuelle évacuation du bâtiment.
Votes : 5 pour / 0 contre / 2 abstentions »

Communiqué suite au CA du 24 avril 2018

NOUS SOMMES TOUS USAGERS DU TRAVAIL DES AUTRES : RÉSISTONS ET CONVERGEONS TOUS ENSEMBLE !

Après avoir porté de graves coups au Code du travail et aux garanties de tous les salariés avec et sans emplois, le président des riches s’attaque aux services publics, à la fonction publique et à ses agents. Au-delà des cheminots, ce sont l’Education nationale, la protection sociale, le droit au logement, à l’eau et à l’énergie,… qui sont attaqués. Bref c’est tout notre système social qui est remis en cause.

Cette politique suscite des résistances de plus en plus nombreuses mais qui restent juxtaposées. Par ailleurs pour réussir dans son entreprise, Macron essaie de dresser les victimes de sa politique les uns contre les autres et notamment les salariés du privé contre les agents publics. Pourtant tous sont usagers du travail des autres.

C’est pourquoi la Convergence, fidèle à sa démarche de convergence des acteurs, des luttes et des services publics qu’elle essaie de mettre en œuvre au quotidien dans les territoires, soutient et appelle à participer à toutes les initiatives (syndicales, associatives, politiques, de personnalités,… portées par des organisations, des citoyens ou des élus) qui peuvent aider à construire une convergence battant en brèche la division et la juxtaposition des résistances qui ne permet pas de faire face, avec l’efficacité suffisante, au rouleau compresseur de Macron contre l’ensemble de notre système social.

Notamment elle soutient toutes les actions de solidarité avec les cheminots auxquels Macron veut infliger, comme Margaret Thatcher l’a fait avec les mineurs britanniques, une défaite historique mettant à mal, en même temps qu’un des services publics indispensables pour l’égalité des territoires, l’esprit de résistance de toutes et tous.

La Convergence appelle enfin tous les usagers, les agents publics, les élus à s’opposer, à la casse voulue par Macron et à débattre ensemble des services publics dont ils ont besoin pour permettre l’exercice des droits fondamentaux que ceux-ci rendent accessibles à toutes et tous.

4 heures pour le Service Public : aujourd’hui et demain ? événement de Passerelles Lyon

Organisé par Passerelles Lyon, Réseau pour l’action et la réflexion pluraliste des gauches, des mouvements sociaux

On en parle ensemble à la Mairie du 1er arrondissement (2 Place Sathonay, 69001 Lyon)
Le 20 avril, 18h – 22h !

« Le Service Public correspond aux besoins humains sociaux, environnementaux, culturels. Il est un droit pour tous les citoyens, un outil de coopération créative entre usagers et personnels, de démocratie continue. Il constitue ainsi le socle d’évolution de notre société ».

Avec la participation de :
– Michel Jallamion, président de la Convergence nationale des services publics : le service public, situation politique et perspectives de lutte
– Vincent Bollenot, membre d’Acrimed : le Service Public, vision Politico-médiatique

Deux ateliers pour débattre :
Atelier 1 : « Du coté des agents »
Travailler pour le service Public, pourquoi ? et comment ?
Conditions de travail et souffrance au travail
Quel avenir pour le.s statut.s ?
Quels services publics pour demain ?

Atelier 2 : « Du coté des usagers »
Quels besoins de Service pour quels usagers ?
Quel fonctionnement ? Place de la délégation de service public ?
Place et rôle des usagers, aujourd’hui, demain ?
Quels nouveaux services imaginer et construire ?
avec la participation de responsables syndicaux, associatifs et politiques.

Buffet tiré du sac en fin de soirée

Pour une hydroélectricité publique !

La mise en concurrence des concessions des installations et barrages
hydrauliques :un nouveau coup de force du gouvernement Macron
Le gouvernement en marche forcée vers la privatisation des concessions hydrauliques

La loi de transition énergétique d’août 2015 a confirmé le principe de la mise en
concurrence des concessions hydrauliques exigée par l’UE. Jusqu’à maintenant, cette
disposition qui est la négation du service public français de la production hydroélectrique
et soulève des oppositions de tous côtés n’a pas été appliquée. Le gouvernement veut

la mettre rapidement en place. Contrairement à ce qu’il affirme, cela n’a rien d’obligatoire, ni d’urgent. La Commission européenne n’a fixé aucun calendrier. Il n’y a donc aucune obligation à devancer des exigences que certains pays européens, tels l’Allemagne, l’Autriche et le Portugal, ont refusé d’appliquer.

La France est le deuxième pays d’Europe, après la
Norvège par le nombre de barrages qu’elle possède
et par le volume de sa production d’électricité
d’origine hydraulique. L’hydraulique constitue la seule
source d’énergie renouvelable, pilotable à tout
instant et non intermittente. En outre, les
installations hydrauliques réversibles, dites STEP
(Station de transfert d’énergie par pompage),
représentent actuellement l’unique outil de
stockage de l’électricité produite par l’éolien et le solaire
qui constituent des sources intermittentes
d’énergie et donc non pilotables.
On mesure donc l’importance stratégique du réseau
hydraulique français pour la réussite de la transition
énergétique et dans la lutte contre le dérèglement
climatique.
Outre la production électrique, ce réseau d’ouvrages hydrauliques joue un rôle primordial dans l’approvisionnement en eau, l’irrigation, la régulation des cours  d’eau voire le tourisme (aménagements de plans
d’eau).
La loi de 1919, toujours en vigueur, stipule qu’en
France, l’eau appartient à l’État : « Nul ne peut
disposer de l’énergie des marées, des lacs et des
cours d’eau, quel que soit leur classement, sans une
concession ou une autorisation de l’État ».
Les installations de moins de 4,5 mégawatts
(équivalente à 4 500 petits radiateurs) sont sous le
régime de l’autorisation. Tous les grands barrages
sont sous le régime de la concession : l’État

concède l’usage des installations et les concession-
naires encaissent les revenus.

En 1946, la nationalisation du secteur hydraulique
a permis à la France d’assurer un accès de tous les
citoyens à l’électricité quel que soit leur lieu de
résidence par la mise en œuvre d’une politique
planifiée d’aménagement du territoire. Elle a permis
également la mise en œuvre du développement de
ce secteur économique et de satisfaire les besoins
croissants en énergie par l’équipement d’un grand
nombre de sites hydrauliques. Cette politique garantit
en outre une tarification identique pour toutes
et tous, à travers la « péréquation » et les « tarifs
réglementés », quelle que soit la distance par
rapport au lieu de production.
Le statut des agents EDF, créé à cette date, est l’un
de ceux qui a apporté d’importantes avancées
sociales dont bien d’autres professions ont bénéficié
par la suite.
Au fil du temps, les forces libérales à l’œuvre au niveau européen et avec l’aide active des gouver-
nements français, n’eurent de cesse de remettre en  cause les acquis de la Libération et le service public :
fin du monopole d’EDF (2000), éclatement d’EDF en de nombreuses sociétés, transformation du
groupe en société anonyme (2004), multiplication des externalisations de services confiés à des entre-
prises privées, abandon de la clause de préférence en faveur d’EDF lors du renouvellement des concessions (loi Borloo 2006 et décret 2008).

Et la Commission européenne prétend interdire à
EDF de postuler pour l’obtention de ces concessions !

Rappelons quelques faits. Il est donc urgent d’agir pour bloquer ce dispositif de spoliation d’un bien public !

Dans le département de l’Isère, en réaction au bradage de ce bien public, un collectif de
défense s’est constitué en 2011. Il a lancé une pétition (*), plus que jamais d’actualité. À ce jour, cette pétition a reçu plus de 5 000 signatures. Faites la signer massivement.
Ce collectif de défense des barrages (collectifdefensebarrages@laposte.net) s’associe
pleinement à l’initiative du dimanche 8 avril 2018…

… où une chaîne humaine se formera au barrage du Sautet
(Isère) pour s’opposer au bradage du patrimoine hydraulique de notre
pays.
Rendez-vous sur le barrage à 12h30 ou à 10h15, place de
la gare de Grenoble pour un départ en covoiturage.

Le coup de force actuel apparaît donc comme
l’acte ultime du démantèlement programmé de
ce service public !
Si l’ouverture à la concurrence des concessions
prenait effet, ce serait un secteur clé de notre
économie qui échapperait à la souveraineté de notre
pays.
L’attribution des concessions aux candidats ne se
ferait pas selon des critères de cohérence de la
production et des besoins en eau, c’est à dire
par vallée, mais en fonction d’un prétendu équilibre
financier entre les concessionnaires privés qui sont à
l’affût depuis quelques années. Car la « rente
hydroélectrique » est d’au moins 1,25 milliard
d’euros par an et l’électricité produite par les barrages
est de loin la moins coûteuse : de 20 à 30 euros le
mégawatt-heure. C’est ainsi que le barrage du

Monteynard pourrait être séparé des autres ouvra-
ges de la vallée du Drac !

Les échanges d’électricité avec nos voisins
(exportations, importations) sont possibles par
l’interconnexion des réseaux à l’échelle européenne.
Ils sont régis essentiellement par les impératifs du

marché de l’électricité, sur lequel le prix du kilowatt-
heure peut fluctuer dans des proportions consi-
dérables d’une heure à l’autre, selon les besoins

de consommation. Si les concessions hydrauliques
tombaient dans les mains du privé, la souplesse
exceptionnelle de la ressource serait mise au service

de la maximisation du profit sur le marché ouest-
européen de l’énergie. La sécurité de l’appro-
visionnement s’en trouverait fortement compro-
mise. Et tout le système de régulation des prix serait abandonné… les tarifs exploseraient.

(*) https://www.petitions24.net/contre_louverture_a_la_concurrence_des_ouvrages_hydroelectriques

Invitation pour le 24 mars à la Bourse de Paris de 14h à 17H

Invitation pour le 24 mars à la Bourse de Paris de 14h à 17H
85 rue Charlot – Annexe Eugène Varlin – Salle petit congrès
M° République et M° Filles du Calvaire​

 

Aux organisations syndicales, associatives, politiques et de jeunesse aux coordinations, aux collectifs, aux groupes parlementaires, aux associations d’élus.

Chères amies,
Chers amis,

Le programme Action publique 2022 lancé par le gouvernement en octobre dernier vise à réduire d’au moins 60 milliards d’euros les dépenses publiques. C’est l’abandon de toute politique d’aménagement des territoires, le refus que les services publics répondent aux besoins des usagers. C’est aussi une attaque en règle contre les droits et les garanties collectives des personnels, le statut général des fonctionnaires et leurs statuts particuliers, qui leur permet aujourd’hui de servir l’intérêt général.

De pseudo-concertations, en forums confidentiels le gouvernement communique beaucoup mais ne débat pas vraiment de ses projets avec les principaux intéressés, c’est à dire les usagers, les élus, les personnels, les organisations syndicales. En revanche, chaque jour, ce sont de nouvelles attaques qui sont annoncées contre chacun des services publics : bureaux de poste, école, université, logement, trains, hôpitaux, maternités, pôle emploi, inspection du travail, …
Les pouvoirs publics organisent, sans le dire, un changement radical de notre modèle social c’est-à-dire des conditions et de la qualité de vie de toutes et tous.

Il est plus que temps de construire ensemble la contre-offensive. Pour espérer l’emporter, il nous faut gagner la bataille de l’opinion publique et pour cela, agir ensemble avec les usagers et les élus locaux comme nous avons déjà su le faire lors des mobilisations de Guéret en 2005 et 2015 et pour l’élaboration du Manifeste pour le service public du 21ème siècle en 2016.

Il est nécessaire de soutenir les mobilisations décidées par nos organisations dans leurs champs d’intervention : la Convergence a participé aux Etats généraux du progrès social du 3 février dernier. Elle appelle le 15 mars aux manifestations du personnel des EHPAD et des retraité-e-s, participe activement à la sauvegarde et à la réimplantation des bureaux de Poste, elle relaie la lutte pour la gestion publique de l’eau et contre la privatisation de nos barrages hydrauliques. Elle appelle à participer au mouvement de grèves et de manifestations des fonctionnaires et des cheminots organisé le 22 mars prochain.

Il nous apparaît également nécessaire de co-organiser, ensemble, à partir du trimestre qui vient, syndicats, associations, élus locaux, organisations et mouvements politiques, une campagne de mobilisations et de débats avec et au plus près de nos concitoyen.ne.s pour le développement de services publics répondant aux besoins exprimés par les usagers.

Cette campagne pourrait y compris trouver une traduction dans une initiative d’ampleur nationale militante et festive.

Pour débattre de ces perspectives et de leurs co-organisations, nous vous proposons de nous retrouver : le 24 mars à 14H à la Bourse du Travail de Paris.

Nous serions heureux de votre participation et sommes à votre disposition pour toute information complémentaire,

Espérant votre participation, très cordialement.

Pour le CA de la Convergence,
Michel Jallamion,
Président.
07 81 58 32 16
ConvergenceServicesPublics@gmail.com

 

Rappel : Face au questionnaire du gouvernement loin d’avoir atteint ses objectifs, la convergence a lancé son propre questionnaire disponible sur notre site www.convergence-sp.fr et notre Facebook www.facebook.com/ConvergenceSP. Nous vous serions reconnaissants si vous pouviez le relayer et ainsi amplifier son audition pour aider à délégitimer une consultation gouvernementale loin d’avoir rencontré le succès escompté.

Les Services Publics qu’il Nous Faut !
Remplir notre Questionnaire en ligne

Premières propositions soumis au débat du 24 mars

1. Élargissement et création de collectifs locaux, mobilisations et débats dans les territoires.

2. Organisation de débats de portée nationale.

3. Mobilisation d’ampleur nationale sous des formes et des dates qui restent à définir si possible au mois de juin.

4. Premier trimestre 2019 : mobilisation pour la défense et la promotion des services publics en Europe.

A l’issue de la journée du 24 mars un appel sera lancé et présenté lors d’une conférence de presse.

N’hésitez pas à nous faire part d’ores et déjà de vos propositions à ConvergenceServicesPublics@gmail.com

NB : des réunions de travail peuvent être organisées le matin du 24 mars pour permettre la rencontre et le débat entre différents acteurs mobilisés comme par exemple sur l’éducation et la jeunesse, la santé, logement, l’eau et les barrages hydrauliques … qui pourraient ainsi enrichir le débat de l’après-midi et les propositions d’actions et de mobilisations.

Avec les personnels des EHPADs et des services de maintien à domicile le 15 mars 2018 !

 

En 2003, la canicule faisait éclater au grand jour la grande misère de la prise en charge des personnes âgées en perte d’autonomie dans notre pays, les carences en personnel dans les maisons de retraite, l’insuffisance de formation et de qualification des professionnels, le manque de moyens et les conséquences désastreuses en terme humain : des centaines de personnes âgées sur des brancards aux urgences, l’impossibilité pour notre système de santé de faire face à cette
crise sanitaire et au bout 15 000 morts.
Aujourd’hui, 15 ans après, les personnels des EHPADs se mobilisent depuis des mois et dénoncent avec force leurs conditions de travail et l’impossibilité qui en résulte de prendre soin des personnes âgées accueillies dans les établissements.
Toilettes à la chaîne, repas expédiés, manque de temps pour tout et surtout pour l’essentiel, la relation et l’écoute. Voilà leur lot quotidien.
Les personnels sont épuisés, les accidents et les arrêts de travail explosent. Il faut courir encore plus et plus pour pallier les dysfonctionnements qui se répètent.
Ces conditions génèrent de la souffrance pour les personnels, les personnes âgées et leurs proches.
Loin de répondre aux problèmes posés, les politiques menées ont accentué les difficultés du secteur public ou non lucratif :
– En ne donnant pas les moyens humains et financiers aux établissements et aux services de maintien à domicile, nécessaires à un accompagnement et des soins de qualité
– En supprimant des lits d’hospitalisation par centaines en gériatrie, avec pour corollaire l’accueil par les EHPADs, sans moyens supplémentaires, de résidents présentant des pathologies multiples et lourdement dépendants ou des retours au domicile insuffisamment
sécurisés.
En parallèle, cette situation a favorisé le développement d’un secteur privé commercial non accessible à une majorité et à forte rentabilité pour les actionnaires.
La politique développée aujourd’hui poursuit dans le même sens. Elle met en place une réforme de la tarification qui renforce les contraintes budgétaires sur les établissements.
Les Services de maintien à domicile connaissent la même logique d’austérité. Comme à l’hôpital, le personnel devient la variable budgétaire. On réduit les effectifs au maximum, on rogne sur tous les temps et sur tout, on met en place des organisations de travail dont le seul objectif est de réduire les coûts.
Dans ces conditions, comment l’EHPAD peut-elle être le lieu de vie qui conjugue accompagnement, soins, humanité et citoyenneté pour les personnes âgées en perte d’autonomie ?
Comment accompagner, soigner dans le respect de la personne âgée et de ses désirs ? En établissement comme au domicile.
La Coordination nationale des comités de défense des hôpitaux et maternités de proximité, la Convergence des collectifs de défense et de développement des service publics et le Collectif Notre Santé en Danger apportent leur soutien plein et entier à la journée d’action du 15 mars.
Ils appellent à participer aux initiatives, rassemblements, manifestations. Ils soutiennent les revendications de l’intersyndicale.
Ils demandent que les moyens humains et financiers soient donnés aux établissements et aux structures de maintien au domicile nécessaires à une prise en charge de qualité dans toutes les dimensions du soin et de l’accompagnement et dans le respect de la personne en perte d’autonomie et de ses désirs.
Ils refusent la marchandisation de ce secteur et appellent au développement de services publics dotés de moyens nécessaires.
Ils revendiquent un financement solidaire à 100% de la perte d’autonomie dans le cadre de la Sécurité sociale.

Le Programme Action Publique 2022 contre les services publics

Le Programme Action Publique 2022 / CAP 22 a été lancé par le 1er ministre E. Philippe en octobre 2017. L’enjeu est clair : « accompagner rapidement la baisse des dépenses publiques avec un engagement ferme : réduire de trois points la part de la dépense publique dans le PIB d’ici 2022. »
Pour cela la destruction des services publics est au programme : « Cela pourra notamment conduire à proposer des transferts entre les différents niveaux de collectivités publiques, des transferts au secteur privé, voire des abandons de missions. »
Pour E. Macron, peu importe les besoins des citoyens et l’aménagement équilibré du territoire ; les économies et les besoins de rentabilité financière priment sur tout le reste.

Tous les services publics sont visés

Pour les activités qui ne peuvent dégager suffisamment de profits, c’est la perte de proximité et de qualité du service qui est visée, au nom de la baisse des dépenses publiques.
Pour les activités rentables c’est la privatisation, c’est-à-dire le transfert d’une activité socialisée à la sphère marchande.
Poste, SNCF avec l’ouverture à la concurrence, Énergie, fermetures et mutualisations à l’hôpital, EHPAD, Éducation nationale, Recherche, Logement social, Culture…Pas un service public n’y échappe ! Le récent épisode neigeux a pourtant montré les conséquences pour les usagers des « économies » réalisées sur l’entretien du réseau ferré et les moyens de la DDE.

Les collectivités territoriales aussi

Dès 2018, les collectivités territoriales seront mises sous tutelle financière de Bercy par des « contrats » leur imposant des suppressions de services, notamment sociaux, et des réductions de personnels.
La réorganisation de la région parisienne qui se trame vise le même objectif : en supprimant les conseils départementaux de la petite couronne, le gouvernement veut voir disparaître des services publics, des postes de fonctionnaires et éloigner les citoyens des lieux de décision.

La démocratie bafouée

De concertations bidons, en forums confidentiels entre amis, le gouvernement communique beaucoup, fait, presque chaque jour, de nouvelles annonces mais ne débat pas de ses projets. Les attaques contre le statut général des fonctionnaires et les statuts particuliers sont confirmées : développement du salaire au mérite, recrutement amplifié de non-titulaires, suppression de 120 000 postes de fonctionnaires (70 000 dans la fonction publique territoriale et 50 000 dans la fonction publique de l’Etat) à la seule fin de parvenir à 60 milliards d’euros d’économie sur le
quinquennat.
Le statut général, fondé sur les principes de responsabilité, d’égalité, de responsabilité et gage du haut niveau de qualification des personnels protège les citoyens et les citoyennes en leur assurant un traitement égal et impartial. C’est pourquoi nous, usagers des services publics, sommes tous concernés et voulons un plan de titularisation des non-titulaires.

Ce que nous exigeons

Convergence s’oppose à ces projets gouvernementaux. Ils ne doivent pas voir le jour.
Nous voulons les mêmes services de qualité et de proximité, déterminés démocratiquement, sur tout le territoire français et le remboursement des soins médicaux à 100 % par la Sécurité sociale.
Nous entendons travailler à l’amélioration de nos services publics et construire avec les personnels, les usagers et les élus, le service public du XXIème siècle.
Convaincus que ces objectifs nécessitent l’assentiment et la mobilisation de toutes et tous, nous engageons un grand débat populaire en invitant nos concitoyen-e-s à remplir un questionnaire disponible sur notre site www.convergence-sp.fr.

Nous appelons toutes les associations et organisations qui se reconnaissent dans ces objectifs à le relayer le plus largement possible pour qu’il contribue à créer un élan pour les mobilisations qui seront indispensables.
Le 24 mars à la Bourse du Travail de Paris la Convergence appelle l’ensemble des organisations syndicales, associatives, politiques, les collectifs et les coordinations qui le souhaitent à établir collectivement les moyens d’actions pour participer à la contre-offensive pour la défense, le développement et la démocratisation des services publics. A cette occasion une
première analyse des réponses à ce questionnaire sera effectuée.
• Convergence organisera une initiative nationale à la fin du printemps qui conclura une campagne de réunions locales, dont la 1ère se tiendra à Tours le 7 avril,
• Convergence apporte son plein soutien à la journée de mobilisation, de grève et de manifestations des fonctionnaires du 22 mars à l’appel de l’intersyndicale fonction publique CGT, FO, FSU, Solidaires, CGC, CFTC, FAPT.
Pour que vive le service public, associations, syndicats et organisations politiques travaillons ensemble pour mobiliser les usagers, les personnels et les élus !

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