Le 5 décembre, Convergeons !

La Convergence nationale Services publics est de tous les combats pour défendre et développer les services publics et la Sécurité sociale, vecteurs d’égalité, outils centraux de  cohésion et de justice sociale, ils permettent l’effectivité des droits.

Appel à la mobilisation dès le 5 décembre 2019

Toutes les conquêtes sociales sont aujourd’hui attaquées par le mouvement réformateur néolibéral et les politiques d’austérité. Tous les services publics sont soumis à la privatisation des profits et à la socialisation des pertes.

Le gouvernement  se prépare aujourd’hui à organiser la plus grande baisse des retraites jamais réalisée dans notre histoire : le régime de retraites par points  vise à organiser le service public des retraites comme la variable d’ajustement nécessaire à la croissance des dividendes. C’est le choix de l’enrichissement de quelques-uns au mépris de l’intérêt général et de la solidarité.

La bataille des retraites peut-être la bataille centrale de ce quinquennat. Nous devons converger et trouver les ressources pour mobiliser l’ensemble de nos concitoyens, les jeunes, les salariés du privé et du public, les privées d’emplois, les retraités pour faire reculer Macron et le Medef. C’est également un combat central pour l’égalité femmes-hommes car les femmes seront les premières victimes de cette réforme.

Entre les 200 milliards de niches fiscales et la captation de 60% des richesses produites en France par seulement 10% de la population et l’enrichissement inacceptable d’une poignée de profiteurs, le financement et l’amélioration du système actuel de retraites sont largement réalisables. Au lieu de cela, le projet de réforme prévoit de contenir la part  des retraites soit dans 13,8%du PIB (rapport Delevoye) soit de l’abaisser à 13,5% ou encore 13,1% du PIB (scénarios du Conseil d’orientation des retraites commandés par le premier ministre) alors que le nombre de retraités va augmenter de 150 000 par an (1): les pensions vont donc baisser drastiquement (entre 20 et 30%) et l’âge de départ en retraite sera en recul permanent.

Pour nous, pour le plus grand nombre, mais aussi pour que nos enfants et petits-enfants aient eux aussi droit à une vraie retraite,  nous revendiquons un niveau de retraite permettant à toutes et tous de partir à 60 ans, de vivre  pleinement et d’être autonome financièrement.

Nous revendiquons la possibilité d’un départ anticipé pour les travaux pénibles. Il est inadmissible que nos niveaux de retraites varient en fonction d’un point au bon vouloir des gouvernements et des milieux économiques.  C’est pourquoi les retraites doivent rester par répartition et dépendre de nos cotisations, base de la Sécurité sociale.

Une réforme ne peut pas entraîner une baisse de la retraite actuelle ou un allongement de la durée de travail. La modernité ce n’est pas l’alignement par le bas !

Nombreux sont les retraités à avoir des difficultés financières, nombreux sont les retraités qui rencontrent et vont rencontrer des difficultés à terminer leur vie dans des conditions décentes sans être une charge financière pour leur famille. Pourtant ils ont cotisé, ils ont payé des impôts et ont souvent participé bénévolement aux solidarités. Il est grand temps d’empêcher une dégradation supplémentaire et de demander une augmentation des salaires et des retraites. 

Démarrons cette lutte d’ampleur le 5 décembre 2019, pour le maintien du modèle actuel et son amélioration. Une victoire dans ce domaine aura des conséquences positives pour l’ensemble des services publics et de la Sécurité sociale en lutte.

CONVERGEONS !

Appel aux maires pour faire connaitre le RIP

Les 248 parlementaires à l’initiative de la procédure pour obtenir un Référendum d’Initiative Partagée sur la privatisation d’ADP se sont adressé aux Maires de France lors de leur congrès annuel pour les inviter à faire connaitre la consultation en cours et à contribuer à sa mise en œuvre en

  • mettant à dispositions des points d’accès à Internet
  • sollicitant de la préfecture une habilitation à recueillir les signatures papier
  • communiquant sur le RIP ADP dans leur commune

Ils les invitent à cette démarche pour permettre à tous leurs électeurs d’exercer leurs droits constitutionnels qu’ils soient « contre » ou « pour » la privatisation d’Aéroports de Paris

Lettre distribué le 19 novembre

 

Congrès de l’AMF: la Convergence alerte les maires sur le futur contrat de présence postale

Congrès de l’AMF: la Convergence alerte les maires sur le futur contrat de présence postale

Depuis plusieurs années des collectifs de citoyens se créent partout sur le territoire pour mettre fin à la disparition des bureaux de poste que ce soit en milieu rural ou au cœur des villes. Le nouveau contrat de présence territoriale est en train d’être discuté entre l’Association des Maires de France (AMF), La Poste et l’État pour être finalisé au mois de décembre.

Aussi des militants de la Convergence des services publics, syndicalistes, usagers , élus dont Gilles le Proust, membre du bureau de l’AMF, ont distribué mercredi 20 novembre à 8h30 à l’entrée du congrès de l’AMF, un tract interpellant les maires au sujet du contrat de présence postale territoriale qui se discute en ce moment entre l’AMF, la Poste et le gouvernement .

Ce tract avance des propositions pour rétablir l’accord préalable des maires et des conseils municipaux à toute fermeture de bureau de poste et aussi à toute réduction d’horaire, démocratiser les commissions départementales de présence postale territoriale, financer les bureaux par l’État et la Poste , reconquérir des services publics dans les territoires, cesser d’utiliser l’argent des collectivité locales via le fond de péréquation pour fermer des bureaux de Poste. 

Santé le 14 novembre : Appel aux usagers

Le système de santé dont nous étions si fiers est en voie d’effondrement. L’accès aux soins est de plus en plus difficile : déserts médicaux, crise des urgences, fermetures de lits, d’hôpitaux, de maternités, de SMUR… Le manque criant de personnel, la situation indigne dans les EHPAD et dans les hôpitaux psychiatriques est source de maltraitance qui désespère le personnel.

Nous usagers, nos familles, sommes  les victimes de la catastrophe sanitaire en cours.

Et pourtant au lieu de prendre les mesures de redressement  nécessaires, le gouvernement aggrave délibérément la situation dans le projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale en cours de discussion au Parlement : de nouvelles coupes budgétaires ont été votées en 1ère lecture par l’assemblée nationale! D’autres sont annoncées pour les années suivantes.

C’est pourquoi la Convergence de Défense et Développement des Services Publics appelle les usagers à participer aux manifestations unitaires le14 novembre pour que de premiers moyens financiers  (ONDAM à 5%) et humains soient immédiatement dégagés.

Manifestation nationale à Paris le 14 novembre

12 heures, métro Port Royal,

A l’appel des organisations syndicales et d’usagers :  AMUF, APH , CFE- CGC, CFTC ,  CFDT, CGT, SNPHARE, SUD , UNSA , Coordination Nationale des Comités de  Défense des Maternités et des Hôpitaux de Proximité.

NOTRE SANTÉ EN GRAND DANGER : Les usagers dans l’action le 14 Novembre

Le refus du gouvernement de prendre en compte les besoins des hôpitaux et des EHPAD dans le Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale 2020 mène à une véritable catastrophe sanitaire. La Coordination Nationale des Comités de défense des hôpitaux et maternités de proximité témoigne de son soutien à tous les personnels en lutte, à leurs organisations syndicales, à leurs collectifs (Collectif Inter Urgences, Collectif Inter Hôpitaux, Collectif inter-blocs), au printemps de la psychiatrie… Ces luttes sont celles des usagers qui ont besoin d’un service public hospitalier et d’EHPAD (Établissement d’hébergement de personnes âgées dépendantes) publics répondant à leurs besoins. Cela passe par l’arrêt des fermetures de lits, services et SMUR et des réouvertures, des embauches de personnels et une reconnaissance et revalorisation des métiers. La Coordination Nationale est partie prenante de la journée d’action du 14 novembre. Elle appelle ses comités à organiser une participation massive à la manifestation parisienne et à contribuer à la mobilisation de toutes celles et ceux qui ne pourraient se rendre à Paris en prenant contact avec toutes les organisations des personnels dans leur territoire et toutes les organisations signataires de l’appel « Madame Buzyn, il faut donner plus de moyens pour notre santé ».

La Convergence interpelle les maires au moment où se discute le nouveau contrat de présence postale

Le nouveau contrat de présence postale territoriale d’une durée de trois ans, est actuellement en discussion entre l’État, la Poste et l’Association des maires de France  (AMF) pour être signé en décembre.

La Convergence remercie les organisations syndicales notamment la FAPT-CGT, SUD-PTT et l’UNSA Poste de s’associer à sa démarche et espère que les autres organisations syndicales accepteront également de se mobiliser conjointement sur ce dossier. 

 La Convergence remercie l’AMF pour le fructueux échange qu’elle a eu avec son bureau le mercredi 9 octobre 2019. Celui-ci n’ayant  hélas pu que confirmer ses craintes la Convergence a décidé de s’adresser aux maires et de les mettre en garde contre les propositions de La Poste et du gouvernement qui  veulent renforcer la logique de financiarisation du groupe la Poste et la marchandisation de ses services, au détriment du service public.

L’enjeu est important car le gouvernement et la Poste refusent :

– le rétablissement de l’accord préalable des communes, avant  l’ouverture, la fermeture l’extension ou la  modification des horaires d’ouverture des bureaux.

– l’ouverture des commissions départementales de présence postale (CDPP) aux représentants des usagers et du personnel.

La Poste utilise le fonds de péréquation, alimenté par l’exonération de la taxe foncière due par la Poste aux collectivités territoriales pour fermer des bureaux de poste et souvent sans l’accord des maires concernés.

Le gouvernement accompagne le désengagement de l’État en créant des « Maisons France services », parfois dans des bureaux de poste, sans discussion avec les élus locaux, les usagers, les personnels. Et ce, alors que le gouvernement  projette de les  financer  avec le fonds de péréquation  postal, c’est à dire l’argent des collectivités.

Parce que l’AMF peut peser positivement dans les discussions de ce contrat de présence postale pour défendre et développer le service public de La Poste, la Convergence des services publics a décidé de s’adresser aux maires notamment lors de leur congrès pour qu’ils se mobilisent afin d’obtenir :

– l’affectation, avec l’accord réel des élus, du fonds de péréquation à l’investissement dans les bureaux de poste, à la création de nouveaux,  à l’amélioration de la qualité du service et des conditions de travail, et non à la fermeture des bureaux de poste

– la transformation des commissions de présence postale territoriale en véritable lieu d’échange et de débat entre la Poste, l’État, les élus, les usagers et les personnels.

– le respect de  l’accord des maires et des conseils municipaux pour toute  modification des horaires et bien sûr l’ouverture ou la suppression de bureaux de poste.

La Convergence appelle ses collectifs, ses organisations partenaires et les maires à se mobiliser sur cet enjeu crucial pour nos compagnes et nos villes.  La convergence appelle les maires à se manifester sur ce dossier en signant son appel.

Gagnons le référendum pour ADP !

Aujourd’hui le gouvernement entend privatiser les Aéroports de Paris.

Nous refusons cette privatisation.

Cela va autant à l’encontre des intérêts des habitants directement concernés (augmentation du bruit et de la pollution) que de l’intérêt général: cet équipement public, financé par nos impôts, se trouve à la confluence de problématiques technologiques, industrielles, commerciales, environnementales, de sécurité nationale, de formation, d’emploi… il est inadmissible que le gouvernement,  s’appuyant sur les exigences de l’union européenne de contraction des dépenses publiques et des déficits,  le livre totalement aux appétits de la finance internationale.

Cette privatisation obéit aux mêmes ressorts que ceux à l’œuvre dans la destruction de nos services publics : non pas faire des économies mais livrer les pans rentables de notre économie (ultra rentable même dans le cadre des autoroutes, d’Aéroports de Paris ou de la Française des jeux) au détriment des besoins de nos concitoyens..

C’est pour cela que gagner ce combat c’est aider la mobilisation contre la disparition continue de trop nombreux services publics : maternités, et hôpitaux, gares, bureaux de poste, tribunaux, écoles, crèches, EPHAD, mairies, collèges et lycées, agences EDF, perceptions et centres des impôts, CIO, commissariats, gendarmeries, agences de Pôle emploi, caisses de la CPAM, services de l’État,…
Pourtant chacun sait que les services publics sont essentiels au développement et à l’aménagement de nos territoires.
Leur accès pour toutes et tous, sans discrimination, est facteur de bien vivre ensemble et d’égalité. Leur présence permet l’accès de toutes et tous aux mêmes droits.
Leur disparition rend la vie plus compliquée et même extrêmement difficile aux populations aussi bien dans les zones rurales que dans les quartiers populaires et même en ville aujourd’hui. Elle est une des causes fondamentales, avec l’injustice fiscale, de la mobilisation des gilets jaunes et suscite des ripostes citoyennes locales d’importance alliant usagers, personnels et élus.


Chacun se souvient de la grande braderie des sociétés publiques d’autoroutes : des multinationales réalisent aujourd’hui des superprofits alimentés sur notre dos par la hausse continue des péages ; ici c’est pire puisque les aéroports seraient en plus cédés !
La leçon à en tirer est que ce qui faisait partie du patrimoine de tous était accessible à chacun grâce à un tarif abordable voire à la gratuité. Depuis que c’est devenu le patrimoine de multinationales, il faut payer un prix de plus en plus fort pour accéder aux mêmes services.

C’est avec l’argent de nos impôts, avec le produit des richesses créé par notre travail que l’on a mis en place nos services publics et développé la recherche fondamentale et industrielle.
C’est une spoliation des citoyennes et des citoyens qui les ont financés par leurs impôts.

A l’initiative de parlementaires les électeurs vont pouvoir exiger un référendum « d’initiative partagée » sur le projet de privatisation d’Aéroports de Paris. Il faut pour cela rassembler avant le 12 mars 2020 un dixième des électeurs, soit 4,7 millions, pour obtenir sa validité. Malgré les entraves mis par le gouvernement pour freiner la collecte des signatures, plus de 500 000 électeurs ont déjà exprimé leur exigence de ce référendum.

La mobilisation nécessaire pour atteindre les 4,7 millions de votants et gagner le droit au référendum, c’est-à-dire à donner notre avis, créera un rapport de forces sans précédent pour la sauvegarde et le développement de nos services publics et de notre fonction publique.
Ce sera un vote exprimant l’attachement des Français à leurs services publics, leur volonté qu’ils restent, deviennent ou redeviennent notre bien commun. Cela voudra dire que le pouvoir devra y regarder à deux fois avant de continuer à fermer les écoles et les classes, les gares et les lignes de trains, les hôpitaux et les maternités de proximité, les trésoreries et les centres des impôts, les bureaux de poste,…qu’il devra aussi y regarder à deux fois avant de privatiser les barrages hydrauliques.

MOBILISONS-NOUS, CONVERGEONS !

Avec les organisations syndicales, associatives et politiques, les coordinations et collectifs mobilisons nous, convainquons et accompagnons nos concitoyennes et concitoyens dans cette démarche que la complexité de la procédure administrative peut rebuter !

Nous agirons pour que les communes, premier niveau de vie citoyenne dans notre pays, favorisent le vote, en informant et invitant la population à s’exprimer avec la mise en place d’un maximum de point d’accès.

Nous multiplierons les initiatives pour réussir ce premier référendum d’initiative partagée et à en faire un grand moment de mobilisation populaire dans notre pays.

Alors dès aujourd’hui, quelles que soient nos appartenances partisanes, nos choix aux dernières élections, nous appelons nos concitoyennes et concitoyens à faire converger nos actions pour obtenir une mobilisation historique du maximum de nos concitoyens !!!


Comment signer pour demander le référendum ?

Les signatures sont possibles en ligne sur une page dédiée du site du ministère de l’intérieur https://www.referendum.interieur.gouv.fr/.

Cependant, la loi organique n° 2013-1114 du 6 décembre 2013 portant application de l’article 11 de la Constitution prévoit la mise en place de points d’accès à Internet «dans la commune la plus peuplée de chaque canton. Par ailleurs, un électeur peut également faire enregistrer « par un agent de la commune» son soutien « présenté sur papier ». Pour cela il faut remplir le  formulaire  Cerfa 15264*02  et à le déposer en mairie.
Ces éléments ne sont pas toujours connu des électeurs Pour pouvoir renseigner les citoyens sur les possibilités qui s’offrent à eux, il faut interpeller le maire afin de connaître le dispositif mis en place dans sa ville :
• Quels sont les points d’accès à Internet mis à disposition pour la collecte des signatures?
• Quels sont les horaires d’ouverture des services considérés?
• Quels sont les agents habilités à faire enregistrer les soutiens papiers?
• À quels horaires est-il possible de venir déposer ces soutiens?
• Quels sont les moyens de communication mis en œuvre par la ville pour informer de l’existence de ce référendum d’initiative partagée?

Pour exemple la lettre envoyé par le collectif Convergence d’Indre et Loire aux maires de leur département :Lettre aux maires Convergence 37

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Pour connaitre le nombre de signataires dans votre département et votre commune https://www.adprip.fr/

A voir Vidéo du Val de Marne

Non à la privatisation des hôpitaux !

L’agence régionale de santé (ARS) des Pays-de-Loire, et le département du Maine-et-Loire viennent de lancer un appel d’offres pour la privatisation de l’hôpital public de LONGUE-JUMELLES.

Privatisation d’un hôpital public entier : c’est du jamais vu !

D’ores et déjà un groupe privé est sur les rangs.

Augmentation du « reste à charge » pour les « clients », baisse de la qualité des soins, réduction du personnel seraient au programme.

La Convergence appelle à la mobilisation, pour faire obstacle à ces projets de privatisation.

Forte mobilisation pour un service public ferroviaire de qualité

 

Mardi 4 juin 2019, malgré les difficultés de transports, plus de 400 personnes issues de 80 comités et collectifs d’usagers adhérents à la convergence nationale rail (CNR) se sont rassemblées de 11H à 12H30 devant le siège de la SNCF à St Denis (93).

Cette initiative, co-organisée par la CNR et la Fédération CGT des cheminots (adhérente à la CNR) s’inscrivait dans la journée nationale de mobilisation des cheminots et des usagers portant la défense, la promotion et le développement d’un Service Public de qualité.

Le rassemblement du matin a été dynamique, revendicatif, coloré comme l’a été la grande manifestation parisienne de l’après-midi.

À sa demande, une délégation de la CNR a été reçue par le secrétaire général de la SNCF, Monsieur Stéphane VOLANT.

La délégation était composée de Jean-Louis Dalibert, Président du collectif SOS Gares (Gares de Sotteville, Oissel, St Etienne du Rouvray…) de Patrick Bacot, Président de l’ALF association pour le maintien et le développement de la ligne ferroviaire Carcassone-Quillan, de Pascal Lopez, Président de l’ADLF Nancy-Merrey, Thierry Nier secrétaire général adjoint de la fédération CGT des cheminots et de Didier Le Reste, Président de la CNR.

La délégation a rappelé d’entrée le cadre de cette initiative, en insistant sur la dimension « consistance du service public ferroviaire en territoire » qui est sérieusement mise à mal, depuis entre autres l’adoption de la réforme contestable et contestée du ferroviaire en 2018.

En appui des très nombreuses pétitions émanant des comités et collectifs d’usagers (12 748 signatures…) qui ont été remises à la direction de la SNCF, la délégation a rappelé en les dénonçant les fermetures de gares, de guichets, de boutiques (900 postes de vente supprimés en 9 mois), la suppression d’arrêts de trains et de relations ferroviaires, la diminution du nombre de cheminots, la quasi disparition des trains de nuit, l’arrêt annoncé de l’auto-train en fin d’année, ainsi que celui reporté grâce aux mobilisations pluralistes, du dernier train journalier de fruits et légumes PERPIGNAN-RUNGIS qui n’est pas sauvé pour autant. Un accent a été mis sur ce que l’on qualifie de « racket » à savoir que le voyageur de bonne foi n’ayant pas pu obtenir un titre de transport du fait des carences de la SNCF (gares, guichets fermés, automates de vente absents ou hors-service…) se voit sanctionner dans le train avec un tarif majoré.

À tour de rôle les représentants de la délégation ont mis en exergue des situations inacceptables vécues en territoires qui contrastent avec les satisfécits affichés par les dirigeants de la SNCF. Il en est ainsi de la fermeture unilatérale de boutiques et de guichets alors qu’ils présentaient un chiffre d’affaires tout à fait correct.

L’exemple le plus significatif de cette politique qui vise à dissuader les gens à venir acheter un titre de transport dans les gares est bien celui de la gare de CARCASSONNE. Les guichets y sont fermés alors que 850 000 voyageurs transitent dans cette gare!

La délégation, après avoir rappelé ses exigences, a donc fortement insisté pour que les situations évoquées au travers plusieurs problématiques qui touchent à la qualité du Service Public soient revues !

Monsieur Volant a souhaité d’entrée indiquer qu’il avait mandat du COMEX (comité exécutif) de la SNCF pour recevoir la CNR, reconnaissant au passage son existence et son utilité. Il a globalement défendu les politiques de l’entreprise, sous l’autorité du gouvernement, avec quand même quelques nuances, sur le tarif majoré imposé dans les trains et les critères retenus pour fermer des guichets.

Suite à interpellation, il a tenu à souligner que la SNCF adapte ses stratégies (contraction de l’offre, avenir des lignes « secondaires », investissement dans la maintenance…) en fonction du niveau de la contribution financière de l’État.

Il s’est engagé à dispatcher les pétitions dans les activités concernées et dans les régions pour qu’elles soient traitées. Il a demandé à disposer des coordonnées des correspondants territoriaux de la CNR aux fins de faciliter les contacts avec les directions locales.

La journée du 4 juin a ainsi été réussie. Cela doit nous encourager à créer des initiatives publiques autour de la pétition nationale de la CNR, en interpellant par exemple les Préfectures de Régions, les Directions SNCF et les décideurs politiques.

Afin d’élever le rapport de force, gage d’efficacité, la CNR invite ses collectifs, comités, associations, adhérents, pour celles et ceux qui ne l’ont pas encore fait, à rejoindre les comités de vigilance citoyenne pour la défense du Service Public ferroviaire impulsés en territoires par les organisations de la CGT des cheminots.

Paris, le 5 juin 2019

Le monde de la petite enfance dans la rue

Plusieurs milliers de professionnel.le.s et de parents ont à nouveau manifesté dans près de 50 villes le 23 mai pour une réforme qui remette à l’endroit l’accueil de la petite enfance : 2500 à Paris, 1500 à Marseille, 800 à Toulouse, 700 à Lyon, 400 à Nantes, 300 à Nice et Montpellier, 200 à Annecy et Carpentras, 150 à Grenoble et Metz…, des centaines de crèches étaient en grève.

À l’issue de la manifestation « Pas de bébés à la consigne » a été reçu par Christelle Dubos, secrétaire d’État auprès d’Agnès Buzyn.

Dans un communiqué de presse l’association se félicite que leur mobilisation commence à porter ses fruits sur deux aspects essentiels, celui du ratio relatif aux qualifications professionnelles et celui du taux d’encadrement.

– Madame Dubos a confirmé son engagement à maintenir le ratio de 40/60 concernant les qualifications professionnelles, en indiquant explicitement que les professions du premier groupe resteront celles inscrites dans la législation actuelle. Elle a cependant rappelé la demande des professionnel.le.s de revenir à un ratio de 50/50.

– Le gouvernement ouvre la discussion sur l’alternative entre un taux d’encadrement à 1 pour 5 enfants avant 18 mois et 1 pour 8 après ou bien 1 pour 6 tous âges confondus. Le seuil de 15 mois n’est donc plus d’actualité ce qui constitue un second succès. Elle a indiqué à Madame Dubos qu’elle serait favorable à une autre déclinaison équivalente au taux global de 1 pour 6, à savoir 1 pour 5 enfants avant 18 mois et 1 pour 7 après, ce qui constituerait une avancée réelle vers le taux global de 1 pour 5 que nous revendiquons.

Concernant les micro-crèches : 2 pistes sont envisagées par le gouvernement, à savoir augmenter la capacité d’accueil à 12 ou bien à 15. L’association a rappelé que le plafond de 12 enfants était le maximum acceptable, compte-tenu du cadre dérogatoire des micro-crèches concernant les qualifications et de leur financement PAJE qui défavorise la mixité sociale en leur sein.

Concernant les surfaces d’accueil : la secrétaire d’État a indiqué que, dans les zones à forte pression foncière, la surface réduite de 5,5m2 serait complétée par une surface intérieure ou extérieure d’activités de 2m2 par enfants. Or ce sont dans les salles habituelles de vie que les enfants passent la plus grande part de leur journée. Et ce changement concernerait 604 communes pour plus de 22,6 millions d’habitants selon les données INSEE, … C’est pourquoi elle a rappelé son attachement à la surface minimale de 7m2 par enfant en tout point du territoire.

Enfin l’accroissement du surbooking figurant dans le projet de réforme actuel permettrait demain aux gestionnaires d’accueillir des enfants en surnombre de façon quasi quotidienne. La secrétaire d’État a indiqué que l’objectif était d’abord de pallier à des situations urgentes et inattendues de manque de personnel ou répondant à un besoin urgent des familles. Si telle est l’intention, cela requiert que le projet soit réécrit dans ce sens et non dans celui d’une optimisation des taux de fréquentation des crèches au détriment de la qualité d’accueil des enfants.

Madame Dubos a indiqué que les revendications et les propositions de « Pas de bébé à la consigne » seraient examinées attentivement, la consultation en cours devant se conclure sans précipitation mais avant l’adoption des ordonnances au plus tard en février 2020.

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