A Lure les participants à l’atelier sur la Sécurité sociale ont souhaité franchir une nouvelle étape collective dans la marche vers l’émancipation humaine en partant de l’appel de Saint-Étienne établi en 2021 à l’initiative de la Convergence nationale des Services publics intitulé « Pour que vive la Sécurité Sociale ».
Dans le prolongement du mouvement social et de l’ensemble de ses actions contre la réforme régressive des retraites en particulier, il a été réaffirmé l’engagement de continuer la lutte pour revenir au droit à la retraite digne et en bonne santé à 60 ans en poursuivant notre soutien à l’intersyndicale dans ses actions futures.
Il n’est plus possible d’accepter les reculs imposés à la Sécurité sociale qui aggravent les inégalités sociales et territoriales. Il y a urgence à ce que son financement réponde aux besoins humains de santé, de retraite, de réinvestissement dans l’hôpital public, de prestations familiales, de prestations contre la précarité, d’aide au logement, d’animation sociale, lutte contre les accidents du travail et les maladies professionnelles, contre les pertes d’autonomie, … Il y a urgence à défendre un système de santé solidaire, plus efficace et non lucratif face à la marchandisation de la santé et à la désertification médicale.
Notre fil rouge est la reconquête d’une Sécurité sociale solidaire à la hauteur des besoins du 21ème Siècle, à partir de ses quatre principes fondateurs : unicité, financement par la cotisation qui est du salaire socialisé, installation de la solidarité défini par l’adage « A chacun selon ses besoins, chacun y contribuant selon ses moyens », et enfin à la gestion de la Sécurité sociale par les représentants élus des assurés sociaux lors d’élections spécifiques pour toutes les caisses de Sécurité sociale. Cela implique d’élargir les droits existants et d’ouvrir la porte à de nouveaux droits sociaux. Avec cela, nous pourrons alors partir des besoins des assurés sociaux et non d’une enveloppe fermée comptable qui ne prend pas en compte les besoins sociaux.
Cette démarche nécessite de rompre avec le dogme du blocage du taux de cotisation imposé en 1995. Il y aura besoin d’approfondir Au niveau des branches actuelles et en visant une plus grande synergie entre celles-ci et l’entrée dans la Sécurité sociale de ce qui n’y est pas encore, comme par exemple l’Assurance-chômage pour aller vers une sécurité sociale professionnelle et un nouveau statut du travailleur salarié.
Cela devra interroger les moyens d’accroître le financement et le rendre plus solidaire et de contribuer au retour à une démocratie délibérative dans la Sécurité sociale. Cela permettra de faire progresser le projet d’une véritable Santé 100% Sécu liée à un nouveau développement du système de santé et de l’hôpital. Cela demande bien sûr d’aborder le lien entre le travail, la démocratie dans l’entreprise et la Sécurité sociale, le nécessaire développement de la prévention suppose par ailleurs d’autres politiques publiques de l’alimentation, du logement et de l’environnement…
Il s’agit d’un projet ambitieux que la Convergence propose de mener avec toutes celles et tous ceux, militants ou organisations qui le souhaiterons. N’hésitez pas à nous contacter
Sans attendre, la Convergence lance un appel à développer la mobilisation avec un point d’orgue à l’automne lors du débat au Parlement sur le projet de loi de financement de la Sécurité Sociale pour 2024.
Pour lancer cette campagne elle a dès le 15 juillet adopté l’appel ci joint. Elle prépare pour la rentrée de septembre 2023 une campagne nationale de pétition « Pour une LFSS 2024 qui réponde aux besoins des assurés sociaux et de leurs familles ». Par ailleurs, elle soutiendra les actions de chaque signataire de l’appel de Lure qui ira dans ce sens.
- Le statut général des fonctionnaires a 40 ans et il est toujours d’actualité !
- Non à la fermeture du bureau de Poste de Créteil Soleil !