Avec la crise économique qu’aggrave la pandémie, notre pays vit une montée phénoménale des inégalités avec d’un côté des millions de personnes dans la pauvreté, le chômage et la précarité, et de l’autre côté une infime minorité qui ne cesse de s’enrichir.
Les services publics sont saccagés avec une privatisation de leurs activités lucratives. Les conséquences, on les a constatées au printemps 2020 dans les hôpitaux et la santé avec le manque de matériel, de masques, de blouses… mais aussi dans l’énergie ou la communication avec l’explosion des tarifs, dans les transports, l’éducation…
Le gouvernement répond par la multiplication de lois liberticides et de division (loi dite de sécurité globale, contre le séparatisme…) comme par les atteintes aux droits sociaux (assurance chômage, réforme des retraite, statut des personnels,…).
Sur ce fond, les idées d’extrême droite se développent en opposant les uns aux autres, en désignant des boucs émissaires , les immigrés, les syndicalistes, des religions, les homosexuels…. Les actes de violence se multiplient jusqu’aux appels factieux de militaires, etc…
Nous appelons à d’autres réponse urgentes mettant au centre des réponses solidaires en matière économique et social, de renforcement des droits individuels et collectifs, de reconquête des services publics qui doivent redevenir des biens commun à tous.
Pour ces raisons, la Convergence nationale de défense et développement des services publics se joint à l’appel pour les libertés du 12 juin et à l’organisation de manifestations dans toutes les villes.
Texte de l’appel unitaire
Depuis maintenant plusieurs mois nous constatons un climat politique et social alarmant. S’allier avec l’extrême droite ou reprendre ses idées ne constituent plus un interdit. Les propos et actes racistes et sexistes au travail et dans la vie se propagent. Les attaques contre les libertés et les droits sociaux s’accentuent gravement. Dans ce contexte politique, économique, social et sanitaire les injustices explosent et génèrent une forte misère sociale.
Plusieurs lois liberticides organisent une société autoritaire de surveillance et de contrôle qui empêcheraient d’informer sur des violences policières, déjà trop importantes. De plus, si certaines de ces lois stigmatisent une partie de la population en raison de sa religion, d’autres en ciblent en raison de leur activité militante.
Comme les signataires de l’appel pour les libertés et contre les idées mortifères de d’extrême droite, nous ressentons toutes et tous l’urgence de construire une réponse forte et unitaire qui dessine l’alliance des libertés, du travail et d’un avenir durable.
Face à ce climat de haine, raciste et attentatoire aux libertés individuelles et collectives, nous avons décidé collectivement d’organiser le samedi 12 juin une première grande journée nationale de manifestation et de mobilisations qui se déclinera localement.
Cette journée fait partie des initiatives unitaires qui se multiplient. D’ores et déjà, nos organisations syndicales, politiques, associations, collectifs, signataires de l’appel, ont décidé de co-construire ce combat dans la durée.