La lutte contre la grande pauvreté exige un plan d’urgence prioritaire. 9 millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté, dont un enfant sur 5 ! Un million de travailleurs vivent avec moins de 850 euros par mois. Le taux de non recours du RSA atteint 35%.
Le plan Macron est-il à la hauteur de la situation ? Non.
Certes, quelques mesures ont été arrachées par les associations de solidarité : aide à l’accès des enfants aux crèches, petits déjeuners à l’école, formation obligatoire 16-18 ans pour les décrocheurs, quelques mesures de simplification pour l’accès aux soins. Mais toujours pas de revalorisation des salaires, des retraites, du RSA ni des indemnités chômages… Aucun effort conséquent pour l’hébergement des familles et contre la spéculation immobilière. Aucun droit à la formation ni de ressources pour tous les jeunes en difficulté. Mesures insuffisantes et dérisoires pour lutter contre le renoncement aux soins, les déserts médicaux, contre la pauvreté des migrants ni pour leur accès aux soins.
Pire, la baisse du budget emploi, la désindexation et donc la baisse des allocations familiales, des retraites et des allocations logement, prévues dans le budget 2019, va faire basculer de nombreuses familles dans la pauvreté et les familles déjà pauvres le seront plus encore.
Comment avoir accès aux droits, parler d’égalité des droits sans véritable Service public ?
La dégradation de l’accès aux services publics et à la protection sociale touche tout le monde. Un système à deux vitesses s’établit progressivement dans l’Education, la Santé, les Transports, les retraites … loin de vouloir ralentir cette orientation E. Macron souhaite l’accélérer comme le démontre le rapport CAP 22. Les plus démunis n’auront plus accès qu’à des services low cost.